Relicta

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Test Relicta

Avec des jeux comme Portal, The Witness, The Talos Principle ou encore Q.U.B.E. on peut dire que le genre du puzzle game à la première personne a déjà eu le droit à pas mal de déclinaisons sur cette décennie. Le studio espagnol Mighty Polygon a décidé pour sa première production de se lancer eux aussi dans les jeux remueurs de méninges. Pour se différencier de tous les softs précédemment cités, les espagnols nous promettent un scénario s’inspirant des thrillers de science-fiction. Un cocktail excitant et qui a déjà fait ses preuves par le passé. Alors, Relicta, voyons voir ce que tu vaux.   

Fly me to the moon

Nous sommes au 23e siècle, la Terre n’a quasi plus de ressources et les grosses puissances mondiales se tapent sans cesse dessus, du coup le nouvel El Dorado pour les terriens se situe désormais dans l’espace. Des décennies que certains groupes d’humain collaborent ensemble pour créer des stations orbitales afin de donner un second départ à notre espèce. Anglica Patel est l’une des scientifiques les plus doués de la station lunaire Chandra, et c’est cette femme que l’on incarnera. Relicta est vendu comme un « thriller de SF », l’introduction menée tambour battant va dans ce sens. On ne va pas vous donner l’élément perturbateur qui va déclencher le début des soucis pour notre héroïne, mais sachez que si vous souhaitez faire le jeu, évitez tout trailer de ce dernier. 

Les panoramas de Relicta font plaisir à voir

Par contre en restant flou et vague je vais expliquer pourquoi tout ce côté « thriller » est quelques peu raté. Déjà étiré sur presque dix heures de jeu une intrigue qui tient généralement 90 minutes au cinéma n’est jamais bon signe. Cela donne des absurdités en termes de rythme, avec par exemple l’élément déclencheur de l’intrigue qui arrive après 2 heures ou encore un twist qui apparaît à 8 heures de jeu, alors que l’on n’a rien eu de très excitant à se mettre sous la dent pendant 4-5 heures. Relicta fait traîné son intrigue en longueur, pour pas grand-chose. Les révélations sont téléphonées à des kilomètres, les relations entre les personnages sont peu convaincantes et surtout on se demande comment une bande de scientifiques définies comme brillants, peut-être aussi lent d’esprit face à la menace du scénario. Vous verrez par vous-même. Pour ne rien arranger on sent la plupart du temps le budget limité du soft, notamment en matière de mise en scène. On ne verra que très rarement des humains sur la station et la narration se limite à des dialogues lors de phase de walking-simulator. 

Si Relicta échoue à raconter une histoire passionnante, il réussit sans problème à nous faire rentrer dans ses puzzles. Mais avant de s’attaquer au gros du morceau parlons de la jolie surprise du soft, ses environnements. Dans l’univers du jeu la Lune a été terraformée afin de rappeler la Terre, du coup les casse-têtes auront lieu dans des biomes très différents. Rien de bien original, mais cette petite idée brise la monotonie visuelle. Sans tout vous révéler, on visitera des environnements neigeux, tropicaux ou encore forestier. Pour ne rien gâcher ces décors sont plutôt agréables à l’œil, alors on n’a pas un niveau de détail digne d’un blockbuster en termes de texture, mais tout est parfaitement fluide et souvent on nous propose de jolis panoramas à observer. 

Un cube rouge s’accrochera toujours à une dalle bleue

Certifié remueur de méninges

Au niveau de ses puzzles, Relicta fonctionne uniquement sur un système de magnétisme. D’une pression sur RT on peut donner un magnétisme « positif » à une caisse, tandis qu’avec LT c’est un magnétisme « négatif » qui sera attribué. Pour faire simple on va dire que l’on peut rendre les caisses et dalles rouges et bleus. Lorsque deux objets n’ont pas la même couleur ils s’attirent, par contre s’ils ont la même couleurs les objets se repousseront. N’importe qui ayant déjà joué avec des aimants comprendra très vite le fonctionnement du jeu. Pour pimenter un peu les choses on possède également la possibilité d’agir sur la gravité des caisses en appuyant sur RB . Voilà c’est tout, alors on a bien deux, trois petits éléments secondaires comme des murs, qui selon leur couleur, laisseront passer seulement le joueur ou seulement les caisses ; ou encore ces maudits drones qui peuvent annuler la polarité de nos objets. 

Comme vous pouvez le voir, le soft possède peu d’éléments de gameplay. D’ailleurs cela a été un peu ma grande crainte durant les premiers puzzles, mais j’ai très vite constaté que les développeurs maîtrisent parfaitement leur sujet et qu’ils sont capables de proposer des casse-têtes assez variés. Alors la plupart de temps la finalité demandée sera toujours là même, à savoir « ramène cette caisse jusqu’à la porte pour la déverrouiller ». Mais souvent la manière d’y arriver diffère. Par exemple certains passages nous demanderont de se servir de nos caisses comme « plateforme mouvante », du coup on se propulse en changeant le magnétisme des objets environnant. Lorsque l’on trouve la solution après des minutes de réflexion, Relicta est gratifiant. Alors je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas été très futé, combiné au fait de n’avoir aucune solution sous les yeux, mais le jeu m’a paru assez dur. Pas impossible, mais pour un habitué au jeu de genre comme moi, 2-3 énigmes m’ont presque fait fondre le cerveau pendant près d’une heure. 

Le découpage en biome est l’une des forces du jeu

Transition parfaite pour parler de la durée de vie qui me semble tourner aux alentours de 10 heures, beaucoup moins avec une soluce. Par contre plus je m’approcher de la fin, enfin ce que je suppose être la fin, les casse-têtes s’étiraient de plus en plus, ruinant encore plus par la même occasion le rythme. Pour ce qui est de la bande-son elle est discrète et pas vraiment mémorable, par contre gros carton rouge pour le mixage audio qui est à la rue. Certains dialogues ne se lancent pas, ou ne se finissent pas, tandis que les personnages ont la sale tendance à se couper la parole. Niveau succès, j’ai déverrouillé environ 300G durant mon périple. La plupart des réalisations pour atteindre les 1000G se débloquent en suivant le fil rouge narratif. Quelques-uns seront à obtenir en ramassant, ici et là, des e-mails et des artefacts durant les phases de walking-simulator.

Porté par un système de polarité d’apparence simple mais diablement bien utilisé, Relicta brille la plupart du temps avec ses puzzles tordus et gratifiants. Les petits « eurêka ! » qui ont ponctué mon aventure prouve bien que la majorité de ses casse-têtes sont réussis. Malheureusement le jeu se saborde tout seul avec son scénario déjà vu 100 fois et qui ruine le rythme. Dommage car le cadre SF est plutôt attrayant au départ. Mais face aux mastodontes du genre, dont The Talos Principle qui est sur le Xbox Game Pass, Relicta a des allures d’énième jeu de réflexion en plus, sans plus… 

Le jeu a été testé grâce à une version fournie par l’éditeur, merci à eux.  

J’ai pu m’essayer au jeu sur environ 10 heures, en bloquant presque 1 heure sur certaines énigmes, malheureusement le générique de fin n’a pas pu être aperçu. 

The Good

  • Système de magnétisme très convaincant
  • Des puzzles efficaces, variés et pas si simple
  • La diversité des biomes brise la routine

The Bad

  • Scénario, narration et mise en scène à la rue
  • Des soucis de rythme
  • Mixage sonore immonde
6

Written by: AtomTimmy

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