On vous a parlé il n’y a pas si longtemps de Lego Worlds à l’occasion de la dernière présentation avant la sortie du jeu. On avait bien déliré durant cet event organisé par Warner et on était impatient de tester la version finale de la bête. C’est maintenant chose faite.
Si vous n’avez pas vu les multiples vidéos de gameplay ni lu notre retour sur la découverte du jeu, petite session de rattrapage. Dans Lego Worlds, on se retrouve dans l’espace aux commandes de notre petit bonhomme Lego entièrement customisable. A la suite d’un souci avec sa machine, il se retrouve échoué sur une planète inconnue. Pour réparer le vaisseau et sauter de monde en monde, il faudra donc gagner des briques dorées. Celles-ci sont obtenues en réussissant diverses missions auprès des Lego autochtones signaler par des faisceaux lumineux s’élevant dans le ciel.
Hasta Lego
Les premiers mondes du jeu sont assez petits et servent de didacticiels. Ce sont des terrains de jeu miniature pour apprendre à manipuler les différents outils. Création, nivellement du terrain et autre peinture sont de la partie sous forme de quêtes qui nous feront obtenir les précieuses briques dorées mais aussi divers objets (aliments, armes, etc.) que nous pourrons ensuite échanger avec d’autres personnages.
Une fois les 3 premiers mondes passés, c’est un jeu totalement différent qui s’offre à nous, car les mondes sont générés aléatoirement. On peut choisir la planète suivante sur laquelle atterrir et on est totalement libres pour évoluer. Il n’y a plus d’histoire à suivre pour progresser, le joueur se retrouve seul avec ses outils et décide seul ce qu’il veut faire. Lego Worlds se rapproche donc dans le style de Minecraft, mais je ne connais pas assez ce dernier pour comparer plus précisément.
Worldcraft
D’abord, on déambule un peu partout avec l’outil de création, qui permet de scanner les différents items croisés pour pouvoir ensuite les construire soi-même. On scanne tout ce qui nous passe à porter de main puis on s’amuse à utiliser l’outil comme un lance-trucs pour créer ces éléments contre quelques pièces et envoyer des plantes, éléphants ou pirates un peu partout sur la carte. C’est inutile mais assez drôle. On scanne, on scanne, on scanne pour remplir son catalogue comme une addiction. Le catalogue d’objet est impressionnant : véhicules en tout genre (voiture/moto/avion/…), maisons, animaux, plantes, meubles et même le balais de la sorcière.
On enchaîne alors les quêtes, très très courtes, comme : terminer de construire un enclos et y reconduire les animaux, débloquer un homme des cavernes coincé dans un trou, aider une jeune femme à repeindre sa maison, défendre un PNJ contre des ennemis, apprivoiser des bestioles plus ou moins grandes… (liste non exhaustive). Toutes ces mini-quêtes font progresser dans l’obtention des briques dorées, en sachant qu’il en faudra 100 pour atteindre le niveau max.
Le seul événement un peu surprenant dans le quotidien de Lego Worlds est l’apparition du Trublion, qui trimbale un élément que l’on pourra récupérer en l’attrapant. Ces pestes popent aléatoirement avec une petite musique qui va bien et portent une nouvelle pièce de Lego ou une brique dorée. En général, en voir un conduit à une chasse à l’homme pour le délester de son butin.
De la belle briquette
Le gain de briques dorées donnera ensuite accès aux biomes moyens (un biome est une planète générée aléatoirement) puis, vers la fin du jeu, aux grands mondes. Arrivé à ce stade, une forte impression d’avoir vraiment fait la même chose durant des heures. Aider un chameau à retrouver l’océan, creuser pour ouvrir un coffre, peindre la façade d’une maison ou prendre un PNJ en tenue safari en photo avec un lion. Bref, les missions sont nombreuses mais au final très semblables.
Il faut dire qu’en plus de cette répétitivité, Lego Worlds n’est pas aidé par sa technique. Les différents bugs rendent l’expérience parfois pénible, dont le sublime clipping qui cause un long délai d’affichage de la carte par moments. Les problèmes de caméra sont légion et donnent parfois la nausée, le personnage se retrouve inexplicablement bloqué, etc. Très frustrant. Le jeu n’est pas vilain mais le moteur graphique pêche par manque de stabilité (de finition?). Enfin, les 10 dernières briques sont un calvaire à obtenir. Au contraire des 90 précédentes très faciles d’accès, elles sont d’un coup très compliquées à trouver et il faudra passer par certains PNJ qui disposent de 3 ou 4 quêtes pour réussir en obtenir une (alors qu’au début du jeu c’est brique sur brique).
L’ami brique dorée
Le mode coop est plutôt sympathique, on fini rapidement par se préoccuper d’avantage de gêner son collègue plutôt que d’avancer. On passe donc vite à se foutre gaiement sur la gueule plutôt que de faire un nivellement digne des plus beaux chantiers de La Défense, mais on avance tout de même plus vite à 2. C’est aussi plus cool, comme souvent dans les jeux coop et ça redonne un peu de peps au titre. Il y a par contre un gros souci pour les chasseurs de succès car ceux-ci se déverrouillent seulement pour le personnage qui accompli l’action (et pas pour son collègue). Autant dire que vous allez en louper juste pour la capture des 100 briques dorées vu que vous les obtenez à 2. Il faudra donc tout recommencer en solo… C’est fun mais inutile pour moi et probablement pour tous les joueurs qui visent les 1000G.
Very open world
Il faut compter une vingtaine d’heures pour avoir accès à la création de monde (après avoir obtenu les 100 briques dorées requises). Les succès sont plutôt simples à débloquer à part certains extrêmement longs, comme obtenir toutes les briques (on ne les obtient que dans les coffres et grâce aux trublions), ou encore le succès être milliardaire (pendant ma partie j’ai fait 6-7 millions seulement).
Clairement, ce Lego Worlds possède un certain nombre d’atouts mais ne réussit jamais à les mettre en valeur. Les mini-missions devaient permettre de scénariser un minimum et de diversifier l’aventure, ils l’alourdissent. Les graphismes sont plus que corrects, mais on ne retiendra que cette caméra tripolaire et les bugs récurrents. Reste un réel potentiel pour ce qui est de la construction, qui sera peut-être aidé par l’ajout régulier de modèles par la communauté (prévu sur un prochain patch). Suffisant pour passer un bon moment mais trop peu pour nous garder motivé jusqu’à la 100ème brique dorée. Dommage, car c’est à partir de là qu’on a vraiment quartier libre.
Le jeu a été testé sur une version presse fournie par l’éditeur.
Points positifs
- Enorme liberté
- Diversité des biomes
- Collection de pièces
- Coop Local et en ligne
- La musique pour les Trublions =)
Points négatifs
- Clipping/baisse de Fps
- Caméra aléatoire
- Répétitif à souhait
- Création libre accessible à 100 briques