Gears of War : Ultimate Edition

Par le dans Tous les tests, 2 en plus

Test Gears of War Ultimate Edition

Il y était prédestiné, on l’attendait, l’espérait presque parmi la vague de réédition des succès de la génération précédente, et il pointe enfin le bout de son nez en 1080p. Lui, c’est Marcus Fénix, fer de lance de la résistance humaine contre l’envahisseur Locuste sur Sera et qui ressort son plus beau Lanzor pour une dernière offensive désespérée avec ses Gears bodybuildés. Son écrin, c’est la version remasterisée du premier jeu de la saga, Gears of War Ultimate Edition. Quasiment 10 ans après sa sortie, il est temps de découvrir si Marcus s’est bonifié avec le temps.

Dom aime qu'on le remarque

Dom aime qu’on le remarque

Le jeu démarre, quelques rebuts nous menacent derrière une grille, Dom ouvre la porte de la cellule et libère le sergent Fénix. Ces quelques minutes mettent le fan dans un état béat tant il retrouve avec joie le charismatique Marcus et ses gros bras plus beau que jamais. Car ce qui frappe, avant tout autre chose, c’est la qualité des graphismes offerts par ce remaster à un jeu qui figurait déjà parmi les plus beaux de la Xbox 360 et qui mérite amplement de se voir offrir une édition retravaillée.  Le travail fourni par The Coalition, sur un matériau de base d’excellente facture certes, rend un bel hommage à l’un des pères du TPS avec des textures fines, des jeux de lumières réalistes et une animation toujours fluide malgré la limite à 30 fps. La retouche graphique n’enlève rien à l’identité du jeu et l’amplifie même de belle manière: on est en terrain connu si on a déjà parcouru le titre sur 360, on s’immerge vite si on le découvre.

The Rising Son

Gears of War, au-delà de ses graphismes, est d’abord un jeu de tir en mode couloir. Par couloir, comprenez qu’il est impossible de se perdre ou de rester bloqué, la seule difficulté provient des nombreux ennemis que vous affronterez quasiment uniquement en frontal. Un peu « bas du front », cette approche focalise en réalité le gameplay sur sa plus simple expression pour en optimiser les sensations, en alternant les phases de tir qui vous exposent aux phases de couverture pour recharger et se refaire une santé après avoir pris quelques rafales dans les dents. Pour autant, rester statique derrière son abri n’est pas une solution viable, surtout dans les niveaux de difficultés élevés, et il faudra alterner intelligemment entre les planques pour prendre le dessus sur des locustes hargneux (et précis au tir). Les niveaux fourmillent de lieux évidents à première vue mais qui ne seront pas forcément les plus adaptés, le level design étant conçu pour encourager la prise de risque tout en punissant l’inconscience. Foncer, oui, mais pas tête baissée. D’ailleurs, pour ceux qui seraient tentés par cette approche, il suffit de regarder l’IA se faire rétamer inlassablement pour comprendre l’importance d’un minimum de jugeote et de préparation.

Un court mais appréciable passage en véhicule

Un court mais appréciable passage en véhicule

Les différents niveaux et la gestion du rythme en font également un modèle du genre. En alternant intérieur et extérieur et en positionnant intelligemment des phases de repos et cinématiques, Gears of War évite la répétitivité  et distille des bribes d’informations relatives au scénario. Car oui, il y a bien une histoire derrière ce défouloir anti-locuste, celle d’un monde en ruine contrôlé par ces monstres pas si différents, duquel l’espoir est absent et qui condamne les restes de l’armée humaine à une mission « le tout pour le tout » pour leur porter un hypothétique coup fatal. En trame de fond, l’histoire de Marcus et de son père, qui ne sera pas résolue avant la fin de la trilogie et qui annonce les approfondissements des épisodes suivants. Cette version Ultimate décrasse l’emballage de l’original pour nous l’offrir sous son meilleur jour.

The Coalition aurait pu s’arrêter là, en offrant simplement un upscale graphique de la licence, mais les Gears mérite mieux. En sus des quelques bouts de niveau ajoutés ici et là au cours de la campagne, les loustics se sont également attaqués aux modes coopération et multijoueur. Certainement, la meilleure manière de jouer pour apprécier le découpage de locustes est en coop avec un ami (si possible d’un bon niveau, quoiqu’il est difficile de faire pire que l’IA qui va s’offrir en sacrifice régulièrement), mode qui fait ressortir encore davantage les qualités du jeu . En l’état toutefois, c’est le gros point noir de l’édition Ultimate: malgré la limite à 30 fps le jeu saccade, parfois à la limite de l’injouable, trop frustrant et désagréable pour passer outre. Reste l’espoir d’un correctif qui viendrait à la rescousse pour stabiliser ce mode indispensable.

Un sniper et un boomer

Un sniper et un boomer

Marcus et Cie

Le multijoueur est lui en 60 fps, sans ralentissements, et propose des cartes et modes sympas pour se frotter à d’illustres inconnus dans quelques litres d’hémoglobine. Attention les débutants ou joueurs occasionnels, le multi est très exigeant car le niveau y est déjà relevé (licence de 10 ans oblige), il ne faudra pas se décourager et enchaîner les parties pour commencer à décimer l’équipe adverse et maîtriser les cartes. Cerise sur le ghetto, Gears of War Ultimate ne vient pas seul. Il a la bonne idée d’inclure un accès anticipé au prochain Gears 4 mais surtout les versions 360 des jeux originaux qui seront disponibles en téléchargement d’ici la fin de l’année et jouables grâce à la rétro compatibilité, ce qui prouve au passage que remaster et rétrocompat’ ne sont pas incompatibles (c’est le cas de le dire).

Le plaisir de retrouver nos petits Gears et leur Lanzor (oui, je l’aime le Lanzor) dans une version revue et réussie est évident. C’est joli, rythmé, prenant, bien construit et addictif. On est proche du sans faute, n’eut été cette IA toujours pas corrigée et les ralentissements en coopération qui nous privent d’une autre approche du jeu, sûrement la plus intéressante d’ailleurs. Il serait toutefois dommage de ne pas en profiter (pour une quarantaine d’euros qui plus est) vu tout ce que cet Ultimate a à nous offrir, entre qualité du remaster et quantité avec ses modes et les jeux originaux fournis.

Version Dématérialisé Gears Of War Ultimate Edition

Points positifs

  • Remaster réussi...
  • ...d'un excellent jeu
  • Les jeux originaux offerts
  • Quel bonheur de retrouver Marcus

Points négatifs

  • L'IA toujours défaillante
  • Ralentissements gênants en coop
8

Ecrit par : Wanerlevner

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