Après 3 longues années d’absence pour les fans de la série, Farming Simulator fait son grand retour. Ce nouvel opus de Giants Software présentera-t-il suffisamment de nouveautés par rapport à son prédécesseur (et, au hasard, un vrai gap graphique) pour justifier qu’on reparte à dos de tracteur pour une centaine d’heures ?
Cette nouvelle occurrence s’ouvre sur une cinématique assez sympatique avec un gros focus sur la nouvelle culture dont on parlera très bientôt. Arrive ensuite le choix de son apparence et de ses vêtements, celui de notre terrain de jeu (3 cartes disponibles au lancement: Europe, Asie et Amérique) et le tutoriel démarre enfin. On incarne le petit fils de Walter qui a pour objectif de reprendre l’exploitation familiale. C’est grand-papa qui a la lourde tâche de nous expliquer le b-a-ba en envoyant le jeunot cultiver, ensemencer, moissonner et enfin vendre la récolte
Cette première étape de prise en main est trop légère. Comme sur Farming Simulator 22, les débutants sont lâchés trop rapidement dans un jeu aussi vaste, avec encore tant d’aspects à découvrir. La courbe d’apprentissage entre la fin de cette phase de didacticiel et une bonne maîtrise de l’ensemble des mécaniques du jeu pourrait rebuter les nouveaux venus qui n’auraient pas assez d’énergie ou de temps pour s’impliquer vraiment dans le jeu.
Qui sème avec soin récolte avec abondance
Pour en revenir au cœur du jeu, que faire une fois les coffres pleins de piécettes? C’est simple, il sera temps de tout claquer. Non pas dans un écran OLED de 2m ou dans un 4×4 Lamborghini, mais plutôt dans de nouveaux terrains pour agrandir l’exploitation. Plus d’espace entraîne davantage de travail et une diversification des cultures, il faudra donc investir également dans du matériel agricole plus adapté et construire des bâtiments pour transformer les matières premières en matière « finale ».
Parlons maintenant des nouveautés de ce Farming Simulator nouveau millésime. Qui dit 2025 dit … 25 nouvelles cultures qui font leurs apparitions. La riziculture est la plus marquante avec la création de rizières et ses engins agricoles atypiques. L’intégration des épinards, des pois, des haricots verts permet d’apporter toujours plus de diversité et aide à ne pas se croire encore sur FS22. L’élevage possède aussi ses nouveautés avec l’apparition des chèvres ou encore des buffles d’eau. L’ajout de bébés animaux ajoutera sa dose de mignonnerie à ce monde de travailleur acharné, qui en manquait cruellement.
Tout paysan debout domine noble à genoux
Farming simulator 25 regroupe plus de 400 machines et équipements de 150 marques de renommée internationale, vous aurez tout le nécessaire pour mener à bien vos activités agricoles. Plusieurs véhicules tout-terrain et des motos seront également présentes pour varier les plaisirs, dommage que leur maniabilité et leur stabilité deviennent très mauvaises dès qu’on dépasse une certaine vitesse. À croire que les développeurs ne sont pas à l’aise si les engins font moins de 8 tonnes.
Comme sur l’opus précédent, l’IA vous apportera son aide pour vos tâches les plus longues, vous permettant d’obtenir du temps libre pour accroître votre richesse. Le jeu est très réaliste car ces petites mains invisibles sont payées 3 cacahuètes et ne servent qu’à votre enrichissement. Personnellement j’ai trouvé l’IA de FS25 beaucoup plus complexe par rapport au FS22 et le menu des réglages donne très peu explication. Ça n’aide pas à véritablement utiliser (et aimer) cette fonction. À l’heure où les options d’accessibilité se démocratisent il est vraiment dommage que Giants Software n’ait pas profité de l’occasion pour intégrer des aides à tous les niveaux pour que chacun puisse utiliser au mieux les outils à disposition.
La patience est une plante qui ne pousse pas dans tous les jardins.
Bon point à noter, le titre propose une belle avancée sur le plan visuel, avec l’intégration du Ray Tracing et des textures en 4K. Les jeux de lumières et la qualité des ombres renforcent l’immersion, tandis que les conditions météorologiques variées ajoutent du réalisme. Cependant, ces améliorations graphiques se font au détriment des performances techniques, où des ralentissements et surtout des problèmes de chargement de textures sont constatés. Un patch pourrait régler ces problèmes mais en l’état actuel c’est assez désagréable pour un produit fini.
Niveau Succès, 50% de la liste est une copie du dernier opus, avec des succès à la description farfelue qui sont une plaie pour les chasseurs. Par exemple le succès « Eh bien, vous n’avez pas chômé, vous ! » qui correspond à acheter et placer 15 ruches sur un de vos terrains. Fort heureusement, SuccesOne est là pour vous aider à vous y retrouver et obtenir de l’aide si vous visez les 1000G.
Farming Simulator 25 reste la référence dans le domaine de la simulation agricole. Les améliorations graphiques, l’ajout de toujours plus de matériel et de nouvelle culture lui offrent une durée de vie infinie. Attention toutefois à ne pas se reposer sur ses lauriers, certains points auraient pu être mieux finis, comme la gestion de l’IA ou une aide plus complète pour les joueurs débutants. Ne boudons pas notre plaisir, il est temps d’aller moissonner. J’ai une arracheuse de pois BP2140e qui me fait de l’oeil et elle ne va pas s’acheter toute seule.
Jeu testé environ 30 heures sur une version fournie par l’éditeur, un grand merci à eux.
The Good
- Graphismes améliorés
- Ajout cultures et machines
- Chaines de production et usine
- Déformation des terrains
- Conditions météorologique
- Durée de vie infinie
The Bad
- Problème chargement de textures
- Interface IA complexe
- Animations personnages et animaux rigides
- Tutoriel trop court pour les débutants