La qualité de testeur de jeux vidéo a des inconvénients comme jouer et retranscrire rapidement nos sentiments envers un opus plus ou moins intéressant, mais les avantages y sont également nombreux et dignes d’intérêts. Un exemple aujourd’hui avec Dead End Job, un jeu reçu en attendant un deuxième titre de l’éditeur dans les jours à venir que nous vous ferons également connaître sur le site.
La maison d’édition Headup nous propose de découvrir un jeu de tir où notre protagoniste exerce le métier de chasseur de fantômes. Outre son pistolet à plasma permettant d’exterminer ces vermines, il possède un aspirateur afin d’emprisonner ces esprits errants complètement loufoques. Ceci doit vous rappeler un certain jeu disponible sur Nintendo, mais la ressemblance s’arrête ici.
Jeu de mots équivoque dans un monde abstrait et coloré, voilà le premier contraste révélé, mais que vaut le titre développé par le studio Ant Workshop ? Un jeu qui entre dans la catégorie famille sur le Marché Microsoft aux traits singuliers, voici venu le temps de notre introspection sur le jeu Dead End Job.
Le jeu installé rapidement, grâce à son poids léger de 2,09 Gb (et la fibre), me voici plongé dans un monde coloré, accompagné par des personnages abstraits à l’humour tordu et une bande sonore digne d’un dessin animé des années 90 ressemblant au générique de la série « Dino Train ». L’environnement et le rendu des personnages me rappellent quelques épisodes d’« Oggy et les cafards » avec la même complexité dans les voix soit… aucune ! Des bruitages, des cris stridents et quelques moqueries résiduelles seront les seuls sons émis lors de cette aventure.
Un SOS Fantôme vu par Picasso
La toute première chose à vous signaler, c’est que ce titre se découvre dans un français intégral dans le jeu et dans les diverses options. Même si le concept du titre se trouve être simple et accessible, la langue de Molière reste toutefois un plus pour les joueurs.
Dans ses options, un nouveau point fort qui permet d’intervertir les joysticks pour les gauchers ou toute personne préférant cette façon de jouer. Un paramètre dédié propose de récupérer de la vie automatiquement si vous le souhaitez, une option utile et presque nécessaire après quelques sessions de jeux.
J’incarne un certain Hector Plasm, premier jeu de mots d’une longue liste, personnage fraîchement employé dans l’entreprise Ghoul-B-Gone. Son travail consiste à libérer bureaux, restaurants et autres lieux publics ou privés des nombreux ectoplasmes pas si résiduels que ça. Missionné afin de sauver des civils et éradiquer toute menace, me voilà envoyé dans divers endroits afin de remplir ces tâches et gagner ma croûte quotidienne. Chaque pièce déborde d’ennemis variés qui possèdent leurs propres capacités, des escargots fantomatiques à la bave très collante, une secrétaire aigrie qui me charge comme un taureau enragé ou d’autres bestioles envoyant des boules ectoplasmiques très douloureuses. Mon Hector doit se mouvoir, blesser ces esprits puis les capturer avec son aspirateur pour les confiner. Sans citer un autre jeu nippon, « attrapez-les tous » sera votre ordre de mission afin d’obtenir le maximum d’argent, monter les nombreux échelons en boostant votre statut au sein de l’entreprise et débloquer les prochaines zones, où le travail reste à faire.
Boulot, boulot dans ce job d’enfer.
Chaque mission se dote de niveaux aléatoires, donc aucune chance d’espérer connaître les endroits où trouver les fameux idiots piégés, un terme affectueux qui caractérise les humains. Disposant de trois cœurs, je dois tout faire pour obtenir le meilleur butin avant de repartir, si possible entier au risque d’être rétrogradé au sein de la hiérarchie. Pour m’y aider, Hector peut détruire les nombreux éléments du décor comme des photocopieuses, des bureaux et armoires dans ce premier monde, espérant trouver de la vie, ou un atout l’aidant pour sa réussite. Ces atouts sont très nombreux comme en témoigne son manuel d’apprenti GhostBuster.
Certains octroient une vie ou de l’argent et d’autres objets qui font office, un court instant, d’armes puissantes. D’autres éléments accélèrent la vitesse de déplacement de notre personnage ou encore refroidissent notre arme de service afin de ne plus se préoccuper d’une éventuelle surcharge inopinée.
Mais ces atouts utilisés sans un minimum de réflexion se révèlent être traîtres dans certaines circonstances. Comme le refroidissement de votre arme mentionné ci-dessus, qui ralentit notre personnage dans ses déplacements et se retrouve plus enclin à recevoir une charge ou un projectile inter-dimensionnel. Ou, un autre exemple, celui du jus d’orange qui a contrario accélère nettement les déplacements d’Hector au risque de toucher un Poltergeist. Donc par sécurité, j’utilise certains atouts lorsqu’un seul ennemi est encore présent ou dans une pièce déjà purifiée.
Continuons sur les valeurs ajoutées au protagoniste avec la chasse aux fantômes en elle-même. Une fois quelques esprits aspirés dans le sac, nous pouvons appuyer sur et accorder une promotion à notre héros tout en lui apportant un bonus valable tout au long du niveau. Tir rapide, une vie supplémentaire si celle-ci manque à l’appel, apercevoir sur la carte les endroits piégés ou les civils…
En appuyant sur je peux voir le nombre de pièces « nettoyées » et le nombre de civils sauvés dans la mission en cours. Une occasion d’évaluer les risques à prendre ou non suivant la vie restante.
Hector Plasm arrive avec ses cataplasmes !
Un gameplay addictif empli d’artifice
Des commandes simples pour un jeu aux airs d’un die and retry avec ses niveaux aléatoires jouables aux joysticks de la manette ainsi que les touches et pour activer les atouts. Voici le résumé que le jeu propose, mais ce test n’est pas destiné à un post sur Tweeter donc je vais vous faire une courte dissertation sur cet opus.
Le jeu est un défi de chaque instant, disposant de 30 essais pour accumuler une somme d’argent considérable et finir l’aventure. Si vous ne réussissiez pas, comme moi, le jeu repart de zéro. Il permet tout de même le cumul des atouts collectés dans mon journal de bord ainsi que le bestiaire et les conceptions débloquées dans la galerie d’art. Le tout est consultable au quartier général. Dans ce QG, j’ai accès à une nouvelle pièce à partir du deuxième jour de travail, à l’intérieur, un ordinateur qui propose 3 défis différents et cumulables pour obtenir argent et billets. Pensez-y à la fin de chaque journée pour espérer des gains potentiels.
À vous donc de réussir au mieux chaque mission offrant plusieurs degrés de difficulté symbolisés par un ou des fantômes sur la carte au QG et affronter moult ennemis. Le défi consiste à trouver et libérer les humains, piégés dans certaines pièces du niveau, il faudra donc explorer, combattre ou si besoin éviter dans certaines pièces les ennemis. Chose faite, deux choix possibles vous seront proposés, soit de retourner au point de départ pour collecter vos gains ou alors, purifier chaque zone de leurs fantômes, détruire tous les éléments du décor possible pour récolter un maximum d’argent avant de repartir.
Mais attention, seulement trois cœurs sont attribués au début de chaque mission et hormis l’utilisation d’un bonus précis, ils ne se restaurent pas. Ne pas prendre de risque en quittant la zone n’est pas stipulé comme de la lâcheté et octroie un bonus de fin de mission intéressant.
Chaque fin de mission vous divulguera une facture très juteuse qui vous sera reversée. Mais à cela, le jeu propose de nombreux défis qui donnent de fortes sommes d’argent ou des bons, ces derniers sont la monnaie d’usage pour acheter dans la galerie d’art de nombreux concepts artistiques.
Je compte quatre zones à explorer, dont trois qui se débloqueront une fois un certain montant atteint, la première est assez simple mais les suivantes se trouvent être plus grandes et parsemées d’embûches qui limitent les déplacements. Une course entre éviter les projectiles, les ectoplasmes et libérer les humains s’amorce à chaque mission et cela n’est pas chose aisée.
Le jeu dispose et met en avant un mode coopératif en local, mais une fois celui-ci testé, je pense qu’il ne sera pas au goût de tout le monde. Ce deuxième joueur dispose en effet d’une arme, mais celle-ci ne blesse pas les êtres fantomatiques. Elle les ralentit seulement, Hector y compris dans une mixture violacée. Un renfort à prendre en considération pour assurer la victoire à notre héros. Il reste le seul à pouvoir être tué et le seul à choisir quel chemin prendre, son binôme fantomatique peut disparaître ou encore être étourdi au contact des ennemis.
Seul contre tous
Le jeu reste fluide malgré une page de chargement qui se montre capricieuse et un peu longue. Aucun bug de constaté lors de ce test, mais je note une mauvaise précision des tirs, de temps à autre lors de l’utilisation du joystick droit. Pour les chasseurs de succès, ce titre est à faire avec parcimonie, à l’instar des 3 étoiles sur Overcooked 2 ! Rien de bien complexe, mais la difficulté de l’intelligence artificielle et les éléments apparaissant aléatoirement peuvent laisser échapper quelques noms d’oiseaux et même casser quelques manettes !
Des musiques aux traits rock avec une histoire et ses personnages étranges voici la vision du studio Ant Workshop, un Shoot’em Up à la littérature cocasse où le mot d’ordre est de tout casser pour tout rafler. Fun et entraînant une espèce d’addiction, je continue mon mois de dur labeur jusqu’à devenir l’employé du mois.
Dead End Job est un divertissement pour les uns qui peut être un challenge pour les autres. Un bon compromis pour des sessions en famille ou en solo à la recherche de nombreux défis sans aucune violence, du moins à l’écran. Les fans du genre seront ravis, mais la difficulté sera peut-être un inconvénient pour certains joueurs dans ce monde burlesque et coloré.
Le prix de ce jeu sera fixé à 16,99 € à partir de ce 13 décembre, mais retrouvez-le à 14,44 €, soit une remise de 15 % pour toute précommande.
Nous remercions l’éditeur Headup de nous avoir fourni cette version presse.
Points positifs
- Des niveaux aléatoires
- Un bestiaire varié
- De nombreux défis possibles
- Des jeux de mots travaillés
Points négatifs
- Un univers trop coloré
- Un mode coop presque inutile
- Une intelligence artificielle complexe