Véritable succès depuis de nombreuses années déjà, la saga Assassin’s Creed revient pour nous offrir sa cuvée 2020. Celle-ci se projette dans l’univers tant apprécié des Vikings. Après un passage très réussi dans l’antiquité avec Odyssey, Ubisoft Montréal souhaite relever l’incroyable défi de nous proposer les histoires des peuples du Nord. Ici, les Vikings n’auront comme unique ambition la conquête de l’Angleterre pour bien évidemment se couvrir d’or et de gloire. Cet épisode possède la particularité d’être présent sur l’actuelle génération, mais aussi sur les deux nouvelles consoles Xbox Series X|S et par conséquent, il se retrouve donc dans l’obligation de nous en mettre plein la vue ! En souhaitant reprendre les mécaniques qui ont fait le succès des anciens épisodes, Ubisoft saura t’il nous conquérir de nouveau ? Laissez-moi donc vous donner mon avis sur ce nouvel épisode d’Assassin’s Creed, et vous dire s’il mérite sa place au Valhalla du jeu vidéo.
La vengeance porte un nom : Eivor
Nous voici donc vers la fin du IXe siècle, dans la glaciale Norvège, vous pourrez y incarner un ou une guerrière du nom d’Eivor. Sachez que peu importe votre choix, la trame principale du jeu restera quant à elle absolument identique. C’est dans la jeunesse de votre héros ou héroïne que vous commencerez votre aventure. Dès le début du jeu, vous subirez l’extrême violence qui règne sur la terre des Vikings, puisque vous serez directement frappés par ce qui se fait de pire quand on est un enfant. En effet, c’est malheureusement suite au massacre de votre famille que vous entamerez la fuite de votre village natal et que vous serez complètement livrés à vous-mêmes. Par chance, des voisins amicaux accepteront de vous accueillir chez eux et vous offriront la possibilité de devenir un guerrier viking de renom. Étant maintenant membre des corbeaux, celui-ci s’apparente à une modeste tribu vivant dans le complet anonymat des plus grands clans du pays. Mais avec vos envies de gloire démesurées, cela reste pour vous et votre frère un énorme problème, surtout que vous êtes encore et toujours plus menacés par un ennemi qui s’avère des plus redoutable.
Après de multiples péripéties et avec les plus grandes ambitions qui vous caractérisent, vous ne trouvez aucune autre solution que de quitter la Norvège qui vous a vu grandir. C’est sous la coupe d’un Jarl qui n’est qu’autre que votre frère de cœur, en plus d’être accompagné de quelques Vikings, que vous vous tournerez dans l’espoir de trouver de nouvelles perceptives. C’est alors qu’une très longue route vous attend de conquérir les plus riches terres d’Angleterre. D’ailleurs rien que pour ce prologue, qui ne représente qu’environ 5 % du jeu, il vous en faudra déjà dix à douze heures pour en voir le bout et arriver jusqu’aux côtes Anglo-saxonne, tout en comptant également les quêtes annexes et trésors cachés. Autant dire que ce nouvel opus reprend clairement les bases de ses prédécesseurs, où il vous faudra du temps et de la patience pour pouvoir terminer la totalité des quêtes qui vous seront présentées. À peine après avoir quitté la Norvège, je peux dire qu’il y avait bien longtemps qu’une histoire d’un Assassin’s Creed ne m’avait pas autant emballé. Il a rarement été aussi difficile pour moi de lâcher la manette.
On ne change pas une formule qui gagne
Autant être clair sur la partie gameplay, Assassin’s Creed Valhalla reprend pour beaucoup les bases de son prédécesseur, mais en les améliorant de la meilleure des façons selon moi. Notamment grâce à ses phases de combats qui s’avèrent bien plus complexes, il faudra posséder une excellente coordination pour réussir tous vos coups sans mourir, l’exigence tant attendue par les fans de la saga sera enfin de la partie. Une jauge d’endurance de combat fait ici son apparition pour votre personnage, ce qui vous compliquera encore plus la tâche, puisque vous devrez fatiguer certains de vos ennemis, et ils en feront de même. Eivor se manie parfaitement bien et offre une fluidité de tous les instants, et ce dans presque l’ensemble de ses mouvements. On regrettera seulement quelques bugs ponctuels ici et là, notamment lors de certaines courses sur les toits ou bien encore sur les branches de la plupart des arbres.
Valhalla nous offre aussi le retour des séquences d’infiltration qui ont été totalement retravaillées et offre encore d’excellents moments lorsque vous souhaiterez conquérir de nouvelles contrées. D’ailleurs si vous n’êtes pas adeptes du genre, différents choix de difficulté vous seront proposés dès le début du jeu. On apprécie clairement ce retour aux sources qui saura convaincre les amateurs dans ce domaine. Mais c’est dans l’exploration que ce jeu tire clairement son épingle du jeu. On peut ainsi dire que nous frisons clairement la perfection sur le sujet, car entre les différentes missions annexes, les quêtes diverses, mais aussi les fantastiques séquences de pillages, on voit clairement le travail colossal réalisé par le studio de Montréal. Cet épisode semble beaucoup plus adapté aux joueurs occasionnels en privilégiant la qualité à la quantité, un reproche que nous pouvions faire sur les épisodes précédents. En prime, Valhalla se permet d’être beaucoup moins ennuyeux qu’avant et offre très souvent une pointe d’humour des plus sympathiques. Fini donc les quêtes inutiles et éparpillées par centaines à chacune de vos progressions, ce qui avait tendance à perdre le joueur, maintenant. Celle-ci arrive les unes après les autres et vous laisse vraiment une impression de liberté. Attention, toutefois si vous avez fini récemment Odyssey, vous pourrez ressentir une pointe d’ennui tant cet opus en reprend les codes.
Autre élément qui mérite tout notre intérêt, vous devrez tout au long de votre aventure, développer votre propre colonie dès votre arrivez en Angleterre. Les développeurs ont repris les mécaniques de jeu qui avait eu du succès sur le très bon Assassin’s Creed Brotherhood sorti il y a dix ans sur Xbox 360. Il fallait optimiser comme ici certains bâtiments de son village. Vous pourrez donc améliorer sous différentes formes les multiples ateliers qui vous seront proposés, comme notamment la forge, les écuries ou bien encore votre maison longue qui sera l’élément principal de votre foyer. Pour espérer étendre votre territoire en Angleterre, vous devrez vous allier à d’autres habitants à proximité, mais surtout effectuer de nombreux pillages tout au long de votre aventure. Celle-ci restera la priorité du bien-être de votre communauté. Exaltantes, succulentes, les mots me manquent tant j’ai apprécié ses séquences d’attaques superbement réalisées. Le studio a réussi l’exploit de retranscrire à la perfection les batailles féroces, avec une violence inouïe que nous pouvons retrouver notamment dans les plus belles légendes des Vikings. Transition parfaite pour moi pour vous parler de l’adaptation de la série canadienne nommée Viking, puisque nous retrouverons ici des personnages familiers avec notamment les fils du célèbre Ragnar Lotbrok. On aperçoit d’ailleurs que les scénaristes se sont clairement inspirés de l’univers de celui-ci, ce qui n’est personnellement pas pour me déplaire. Violence et cruauté seront donc votre crédo, avec la seule volonté de piller les différents sanctuaires qui croiseront votre chemin. Valhalla est le jeu le plus bourrin de la saga.
Eivor devra être parfaitement armé et protéger pour pouvoir réussir ses objectifs. Vous pourrez ici customiser votre tenue, mais également vos armes et boucliers. Ce sera à vous de faire le bon mixte entre une bonne protection et la meilleure capacité d’attaque possible. A contrario d’Odyssey, vous ne devrez pas accumuler les armes à chacune de vos missions, puisque les développeurs ont opté cette fois-ci pour une amélioration constante des haches et de vos boucliers en votre possession. Chacune des pièces d’or récoltées ici et là sera très importante pour avoir les meilleurs équipements, mais il faudra surtout compter sur la réussite de vos pillages qui seront essentiels pour faire évoluer votre Viking. En prime, un arbre des talents très complets fait son retour dans Valhalla, il sera divisé en trois grosses sections, tout ce qu’il y a de plus classique dans le but de développer votre puissance au combat. De nombreuses heures seront nécessaires pour obtenir la totalité d’entre eux., car oui, dans un premier temps n’espérez pas vous promener partout et écraser chacun des ennemis que vous rencontrerez. Certaines zones seront le repère de Saxons ou de Templiers bien trop puissants pour vous. N’hésitez donc pas à utiliser votre corbeau pour les visualiser au mieux, ce qui vous évitera de belles humiliations. En parlant de l’oiseau, on ne voit pas vraiment d’autre intérêt à lui attribuer dans votre progression, puisque l’éditeur a décidé d’enlever sa capacité à marquer vos adversaires. Un fait qui était présent dans l’épisode précédent.
Visuellement parlant, on est proche du Valhalla
Parlons de l’ambiance sonore qui est particulièrement réussie dans ce Assassin’s Creed, on y trouve une musique de fond d’une excellente qualité, et nous donne une immersion de tous les instants en Norvège tout comme en Angleterre. La trame principale offre quant à elle un doublage français de bonne facture, c’est en revanche complètement l’opposé pour les autres quêtes présentent dans votre aventure, notamment avec une traduction qui n’est pas toujours en adéquation avec les mimiques des différents personnages dont vous croiserez la route. Parmi les missions les plus décevantes sur le sujet, les joutes verbales, qui vous permettront de développer au mieux votre charisme, alors qu’en utilisant la langue de Shakespeare, c’est à l’inverse un véritable bonheur. Alors si vous maitrisez l’anglais à la perfection, je vous conseille franchement de privilégier cette langue, sans aucune hésitation possible.
Pour le côté visuel, en ayant testé le jeu sur Xbox One X en complément d’un bon écran 4K, on peut qu’être époustouflé par le travail d’Ubisoft Montréal. Cet épisode reste bloqué à 30fps et offre quelque parfois quelque baisse de framerate, mais les paysages sont juste à couper le souffle, et malgré des temps de chargement souvent assez longs, ainsi que quelques bugs visuels qui seront sans doute corrigés dans les prochaines mises à jour, on frise la perfection technique pour une console en fin de vie. Un mode photo est inclus dans le jeu, il vous permettra de mieux profiter de la qualité de ce Valhalla.
Pour les chasseurs de succès que nous sommes, Assassin’s Creed Valhalla vous demandera d’énormes efforts pour en voir la fin, sachant qu’en prime des DLC arriveront dans les prochaines semaines. Comptez environ une centaine d’heures pour obtenir les 1000G.
Sur Xbox One X, on peut clairement dire que Assassin’s Creed mérite d’atteindre les portes du Valhalla et sans aucune contestation possible. Même en reprenant les bases d’Odyssey et des plus anciens épisodes de la saga, Ubisoft a réussi son pari de nous offrir un véritable chef-d’œuvre. Se permettant même le privilège de postuler pour être le meilleur jeu de 2020. Si vous êtes adeptes de la série, alors vous pouvez y aller les yeux fermés.
Je remercie chaleureusement Ubisoft de m’avoir permis d’effectuer ce test sur une version presse pour la Xbox One X.
The Good
- Visuellement superbe sur Xbox One X
- Contenu très riche
- VO superbe
- Les pillages
- Dialogues de la trame principale
- Doublage anglais de grande qualité
The Bad
- Doublage français de moyenne qualité pour les quêtes annexes
- Quelques bugs visuels parfois pénibles
- Le corbeau presque inutile
Vous me donnez vraiment envie avec ce jeu, merci pour le test
Merci beaucoup, mon coup de cœur de 2020 pour le moment