Microids semble vouloir exploiter à fond un nouveau filon, celui de porter en jeu vidéo tous les Hercule Poirot. Après The London Case, le célèbre détective belge monte à bord de l’Orient-Express. Bonne ou mauvaise idée ? Voici l’avis de notre rédaction…
Poirot is back
Après Londres, retrouvez notre détective à Istanbul (je suis en train de devenir une pro des enquêtes à ce rythme). Dès le prologue, vous voilà confronté au vol d’un billet d’embarquement pour le très célèbre train, l’Orient-Express. Ce dernier fête ses 140 ans et évidemment, vous êtes de la partie.
Une fois monté à bord, direction Paris. Mais vous vous en doutez bien, le voyage ne sera pas une sinécure. En effet, le train est coincé par une avalanche, et un crime est commis en même temps. Tous sont suspects. Et ce sera à vous de mener l’enquête !
Un flair indétrônable
Le studio lyonnais a décidé de porter à l’écran l’oeuvre d’Agatha Christie, et avec une quasi retranscription fidèle du livre. Microids Studio Lyon a opté pour un Poirot un peu plus âgé que celui de Londres, avec plus d’expérience et une moustache qui en ferait pâlir plus d’un. C’est donc un Poirot 2023 auquel vous aurez affaire durant 13 chapitres : téléphone portable et autres accessoires modernes seront présents.
Si vous avez vu ou lu le livre « Le Crime de l’Orient-Express », la fin ne vous surprendra pas. Néanmoins, le studio a décidé de rajouter 5 chapitres supplémentaires, afin de ne pas vous laisser sur la faim. En cela, vous aurez une durée de vie de jeu plus conséquente et un suspect additionnel. Car les va-et-vient dans le train seront nombreux et cette enquête supplémentaire ne sera pas pour vous déplaire. Profitez-en pour vous dégourdir un peu les jambes et respirer le bon air frais.
La petite particularité de cet opus est le rajout d’un « nouveau détective ». En effet, vous pourrez également incarner Joanna Locke, une agente de police américaine, qui enquête sur notre victime. Durant quelques chapitres, vous tenterez de résoudre l’affaire Armstrong et serez également une aide précieuse à Poirot lors de vos escales à Venise et Genève (vive la Suisse !).
Mindmap party
Comme dans The London Case, vous éluciderez vos énigmes grâce aux cartes mentales. Celles-ci seront beaucoup plus complexes que celles de son prédécesseur. En effet, lorsqu’une idée apparaît en jaune, vous devrez tenter de résoudre l’énigme grâce aux différents éléments vus, entendus ou récoltés. Si vous souhaitez obtenir le 100%, vous ne devrez pas utiliser d’indice. Dans ce titre, ce sera donc un vrai travail de détective.
De même, vous serez parfois amené à trouver la chronologie des évènements. Pour cela, vous devrez avoir une bonne mémoire des faits présentés à vous. Ou bien encore, sélectionner qui a fait quoi ou avec qui et quand… un vrai travail de fourmis on vous dit !
Autre nouveauté dans ce dernier titre, les confrontations. Les suspects vous diront certaines choses et ce sera à vous de prouver que ces derniers mentent sur l’une de leur 4 phrases, en leur présentant une preuve. Pas de panique, ces confrontations vous seront indiquées. De même, si vous chassez le 100%, vous ne devrez vous tromper sur aucune de ces confrontations.
Ça coche pour moi…
Dans Le Crime de l’Orient-Express, Microids a légèrement modifié le gameplay. La touche vous permettra toujours de mener les actions ou de sélectionner certains éléments. En revanche, la carte mentale s’ouvrira à l’aide de la touche . Et Hercule Poirot peut même courir, en maintenant les touches ou !
Vous ne pourrez plus changer l’angle de vue de la caméra. Ce qui fait parfois un peu défaut, notamment dans les lieux très exigus. Il se peut même que vous loupiez les fameuses moustaches dorées, qui sont à collectionner durant tout le jeu et qui vous permettent d’obtenir un succès relatif à ces dernières. Heureusement, beaucoup de points de sauvegardes sont présents et vous permettront donc de recharger une partie si vous veniez à en louper une. Car ici, pas de sélection de chapitre malheureusement.
Petit plus : l’idée de mettre des encoches pour chaque objet étudié dans son intégralité ou le fait d’avoir épuisé tous les dialogues avec les autres personnages est génial. Et c’est ce qui manquait cruellement au jeu précédent.
Comme dans le titre d’avant, le doublage en français est excellent, notamment Hercule Poirot. Côté sonore, la musique se marie à merveille avec l’ambiance dans laquelle est plongé notre cher détective.
Quant à la durée de vie, grâce à l’ajout d’une enquête supplémentaire s’écoulant sur 5 chapitres, vous ne serez pas déçus !
Un ticket vers les succès
Agatha Christie – Le Crime de l’Orient-Express, c’est environ une dizaine d’heures de jeu pour l’obtention des 27 succès. Treize dentre eux sont en lien avec la fin de chaque chapitre et les autres sont relatifs à des actions bien spécifiques. Par chance, votre serviteur a noté toutes les astuces en lien avec ces succès particuliers.
Comme dit auparavant, pas de sélection de chapitre mais énormément de points de sauvegarde vous permettant de revenir en arrière en cas d’oubli ou d’erreur.
Microids semble en effet avoir flairé le bon filon en portant les livres d’Agatha Christie en jeu vidéo. Autant son prédécesseur s’inspirait de l’univers de l’auteur, autant ici, nous avons une retranscription fidèle de l’oeuvre, plongée en 2023. Comme quoi, Hercule Poirot sait bien s’adapter à son temps. Les cartes mentales et les énigmes sont beaucoup plus complexes et mettent à rude épreuve nos chères cellules grises. Et c’est tant mieux. Parions que nous n’avons pas fini d’entendre parler d’Hercule Poirot !
Nous remercions chaleureusement l’éditeur de nous avoir fourni rapidement une version dématérialisée de Agatha Christie – Le Crime de l’Orient-Express pour réaliser ce test.
Agatha Christie – Le Crime de l’Orient-Express est disponible depuis le 19 octobre 2023 sur le Microsoft Store au prix de 39,99€.
Points positifs
- Fidèle au livre
- Un vrai travail de détective, plus immersif
- Une marque pour les objets déjà étudiés
- Très bonne durée de vie
- Excellent doublage
- Beaucoup de point de sauvegarde
Points négatifs
- La caméra pas toujours pratique dans les lieux exigus
- Beaucoup d'aller-retours dans le train
- Pas de sélection de chapitres