Le voilà enfin, plus de 25 ans après le troisième épisode, Streets of Rage 4 est enfin disponible. Les darons de la génération Megadrive vont enfin pouvoir retrouver Axel et Blaze en découdre encore avec le syndicat. Faute d’une version test fournie, c’est grâce au Xbox Game Pass que j’ai pu jouer et je vais pouvoir livrer mon avis sur ce SoF4. Vu qu’il apparaît dans votre rubrique « pépites de la rédaction », vous connaissez déjà mon opinion sur le jeu.
Avant tout de chose, sachez que je n’ai jamais touché à un SoF de ma vie, principalement parce que je suis plus jeune que le troisième épisode. Donc comme ça vous êtes fixés, les louanges qui vont suivre ne sont pas dues au pouvoir de la nostalgie.
Les événements du jeu prennent lieu 10 ans après le dernier épisode, la ville est désormais sous le contrôle des jumeaux Y, enfants de Mr.X, grand méchant de la trilogie originale. C’est pourquoi Axel et Blaze reprennent du service, accompagnés de Cherry ( fille d’Adam Hunter du premier épisode ) et de Floyd, tous deux des nouveaux venus pour la saga. C’est à travers 12 stages que le quatuor fera parler les poings pour en découdre avec ce syndicat Y.
À première vue, Streets of Rage 4 à tout du trip nostalgique, et effectivement après avoir traversé les premiers stages l’impression est confirmée. On avance de gauche à droite en détruisant tous les ennemis sur notre route, afin de continuer dans le niveau et on fini ce dernier en se débarrassant d’un boss. Du classique donc. Pour plus de fun et de plaisir, le jeu est jouable jusqu’à 4 en multijoueur local et 2 en ligne. Les développeurs de Guard Crush Games ont eu la bonne idée dans toute cette structure de jeu « old-school » de retravailler énormément le gameplay du jeu. Oui je n’ai pas touché au jeu Megadrive, mais ici, on se renseigne un minimum.
Dans SoF4 vous avez une jolie panoplie de coups pour en découdre avec les ripoux ou avec la gangrène de la ville. Manette en main servira à utiliser vos attaques classiques, servira à récupérer des armes au sol pour avoir plus d’allonge ou de puissance, enfin servira à utiliser nos coups spéciaux. À ce socle « classique » vient s’ajouter pas mal de subtilité, par exemple en maintenant vous avez un nouveau coup, avec vous avez accès à un coup arrière rapide afin d’éviter d’être pris en traître. Je ne vais pas tous les citer, vu que le plaisir du jeu vient pas mal de la découverte de ses éléments du gameplay. Sachez juste que SoF 4 cache pas mal son jeu, et si lors de votre première partie vous allez trouver le soft un peu bourrin et limité, ce n’est pas le cas. Pour augmenter la courbe de progression (et la rejouabilité, vu que le premier run se boucle en 3-4 heures), les développeurs ont parsemé le jeu de bonnes idées de gameplay. Par exemple les coups spéciaux n’entament pas une jauge dédiée, mais chaque pression sur entamera votre jauge de vie. Une mécanique diablement bien pensée vu qu’elle récompense la prise de risque : effectivement votre jauge de vie entamée ( colorisé en vert ), peut-être récupérée si vous tapez suffisamment vos ennemis sans encaisser de dégâts.
L’autre bonne surprise du gameplay vient de la différence entre les 5 personnages du casting (oui bon on en débloque Adam dès le 5e stage, désolé du micro spoil ce n’est pas comme s’il était sur la jaquette).
- Axel est un personnage très polyvalent avec un des coups spéciaux très rapides
- Blaze peut enchaîner pas mal d’ennemis à la fois grâce à son allonge et sa souplesse
- Cherry est la seule à pouvoir à courir et donc peut rusher entre les ennemis.
- Floyd avec ses gros bras est celui qui tape le plus fort et a en plus la possibilité d’attraper ses ennemis à distance
- Enfin Adam est un personnage hybride qui est assez lent, mais possède un dash pour surprendre les ennemis par-derrière.
Avec toutes ces différences entre les personnages, chacun trouvera son/sa chouchou. Et si jamais toutes les nouveautés de gameplay intégré dans SoF4 vous déplaisent, vous avez la possibilité de débloquer 12 personnages rétro des 3 précédents épisodes, avec leur palette de coup des jeux Megadrive. Avec une telle diversité dans le casting on pourrait presque dire que ce quatrième épisode à un ADN de jeu combat très prononcé. Surprise, le jeu a en plus assimilé pas mal d’éléments des beat’em all 3D comme Devil May Cry ou Bayonetta, à commencer par le compteur de combo et la note finale attribuée en fin de stage. Le comportement des ennemis a également été revu pour être le moins frustrant possible, même si on a encore le droit à un ou deux types d’ennemis bien retord ( oui, je parle de toi le judoka ).
Comment ne pas évoquer la renaissance de Streets of Rage 4 sans parler de son aspect qui explose le plus aux yeux : sa patte graphique. Assuré par le studio Lizardcube, cette partie est une réussite totale. Possédant une esthétique assez proche des BD franco-belges et de certains comics, le jeu possède une véritable identité visuelle. Tous les personnages possèdent un chara-design vraiment stylé, notamment Cherry et Adam. Les environnements sont sublimes, les animations sont ultras léchés et chaque coup porté est bien représenté visuellement. Encore une fois un jeu nous prouve qu’avec des artistes de talents, que la 2D est toujours d’actualité en 2020.
Les gros joueurs de la licence sur Megadrive vous le diront : SoF a toujours brillé avec sa bande-son ( bon visiblement le 3 est contesté sur ce point ). Ce quatrième épisode ne fait pas honte à la légende, composé en grande partie par Olivier Deriviere ( A Plague Tale Innocence ), avec l’aide de Yuzo Koshiro ( compositeur des premiers SoF ) et pas mal d’autres invités. Les musiques sont très hétérogènes, avec des morceaux électros, d’autres plus jazz, d’autres plus funky. Ce qui est le plus bluffant dans cette B.O. ce sont les transitions musicales, ici on n’a pas des bêtes morceaux qui bouclent du début du stage jusqu’à sa fin. Non dès qu’un boss entre en scène, dès qu’on passe une zone on a le droit à une nouvelle variante qui s’emboîte parfaitement à l’autre, du travail d’orfèvre.
SuccesOne oblige, on va désormais évoquer les succès du jeu. Désolé, mais SoF est un jeu dont les 1000 G sont très durs à obtenir, car entre finir tous les stages en difficile en rang S ou encore obtenir 5 millions de scores en cumulé ( je n’en suis même pas à 1 million après 3 runs… ), il vous faudra du courage et de la patience. Mais ce serait dommage de se passer d’un tel jeu à cause de succès retord ! Pour les gens qui ne sont pas abonnés au Xbox Game Pass, le jeu est disponible pour la somme 24,99 €, un prix honnête vu la qualité du jeu. À noter que le jeu sortira en version physique le 24 juillet à 34,99€ , avec un porte-clés et un Artbook. Après il faut avouer que si vous faites partie des joueurs qui désinstallent les jeux dès le générique de fin, 4 heures pour 25 € ça peut paraître fort. À vous de voir donc. On se retrouve la semaine prochaine avec une autre pépite, d’ici là bon jeu !
ce jeu est tout simplement magnifique et en tous points …
Jsuis dessus actuellement et hormis la difficulté qui peut rebuter les « nouveaux » joueur le reste est quand même une sacrée réussite.
J’adore. Ya pas mal de Beat’em all dispo mais ya toujours un truc qui va pas…. la c’est top en tous points. Et en plus c’est dans le GP.
En normal c’est déjà assez chaud de passer 2 niveaux d’affilé sans avoir le droit à un GAME OVER mais hormis ça, c’est bien poilant de retrouver cette franchise mythique.
J’avais pris une claque à l’époque lorsque Street of rage est sorti sur Megadrive.
J’ai repris une claque lorsque j’ai poussé le bouton on/off de la Megadrive avec la cartouche de Street of rage 2 dedans.
La, c’est pas une mais plusieurs claques. Les clins d’oeil aux autres volets, la musique, la jouabilité , etc…… La renaissance du genre s’appelle Street of Rage 4