Après être sorti d’un test d’un jeu médiocre, il est temps pour votre rédacteur de se changer les idées en vous présentant un bon soft. Histoire de ne pas passer pour un râleur invétéré ! Quoi de mieux que s’attarder en ce dimanche sur Guacamelee! 2, un des bons élèves du Xbox Game Pass.
Suite directe du premier volet, le jeu de DrinkBox Studios reprend les bases solides du premier épisode. Quoi ? On vous a jamais parlé de cette licence et en quoi elle consiste sur SuccesOne ? Une petite piqûre de rappel s’impose ! Le premier Gucamelee ! était un metroidvania sorti en 2014 sur Xbox 360 et Xbox One. Pour se démarquer de ce genre très à la mode dans le milieu indépendant, le soft avait un gameplay très orienté beat’em all et plateforme. Salué par les joueurs et la critique, il était logique que les développeurs rempilent pour une suite.
L’histoire débute sept ans après la première aventure, Juan notre héros s’est sacrément engrossé et n’est plus le luchador légendaire d’antan. Mais l’apparition d’un nouvel ennemi nommé Salvador va sortir Juan de sa retraite. Guacamelee ! 2 reprend l’univers mexicain de son grand frère et nous permet de voyager dans la dimension des morts, pour des ambiances qui rappelleront très fortement le film Coco de Pixar. Là où la plupart des metroidvania sont des titres plutôt sérieux, DrinkBox Studios propose avec son soft un ton très décalé et tourné vers la pop culture. C’est simple, chaque décor de ville est blindé d’affiche référençant plein de jeu vidéo, film, série et aussi des mêmes internet. D’ailleurs si vous avez l’œil vous pourrez voir si dessous des dédicaces à Metal Gear Solid et God of War.
Cette abondance de « lol » et de seconds degrés pourront déplaire à certains, en passant, le jeu leur réserve un petit moment. Si l’humour omniprésent n’est pas votre tasse de thé, ne boudez pas pour autant le soft, car il possède de jolis atouts dans sa manche. Déjà son gameplay très énergétique pour un jeu du genre. Guacamelee ! 2 intègre les combats les plus dynamiques du metroidvania. On enchaîne des coups simples avec
, on peut attraper les ennemies affaiblies avec 
pour les lancer, le bouton 
sert à enclencher les mouvements spéciaux et enfin une pression sur 
permet d’esquiver. La bonne surprise vient que chaque combat se résout un peu comme un puzzle. Par exemple un adversaire entouré d’une lueur rouge devra être au préalable touché par un uppercut ( + haut ) pour prendre des dégâts. Au bout de 2-3 heures, on se surprend à jongler entre nos pouvoirs pour détruire tous nos opposants et faire exploser le compteur de combo, et ça marche terriblement bien.
Comme tout clone Metroid, on débloque des pouvoirs au fil de notre progression qui permettront d’avancer. Mais ici tout est simplifié. Pas d’aller-retour comme dans un Hollow Knight, et les atouts à utiliser pour passer un obstacle sont tout de suite défini par un code couleur. Exemple les portes bleues s’ouvrent avec les coups d’épaules ( + coté ), simples et efficaces. Autre mécanique de jeu déjà vu, mais solide, le changement de « zone » entre le monde des vivants et des morts avec la touche
. En plus d’être vraiment joli à regarder, ces transitions instantanées seront essentielles en constatant que certains ennemis ne peuvent être touchés que dans une dimension. Ce pouvoir sera mis en avant également lors des séquences de plateforme vu que certains obstacles disparaissent en transcendant le monde des morts, et inversement. Pour finir avec la panoplie de pouvoirs, Juan a aussi la possibilité de se transformer en poulet, lui permettant de passer dans des endroits exigus. Oui la référence à la morphball de Super Metroid est claire. Bref les bases du Metroidvania sont respectées, et contrairement aux jeux dont ils s’inspirent Gucamelee ! 2 est linéaire à l’instar d’un Ori and the Blind Forest.
En plus de posséder un gameplay bien carré et solide, il possède une vraie patte visuelle. Le jeu fait exploser le compteur de couleurs différentes à chacun de ses environnements, les personnages ont un design tous très singulier ( merci l’univers mexicain ), et surtout chaque décor fourmille de détails. Le jeu a une fière allure, surtout en mouvement lorsque les animations de baston se déclenchent. On reste très rarement dans les mêmes environnements, lors de notre balade aux quatre coins du Mexiverse on ne se lasse jamais. Ah, et en plus chaque décor est fourni en « deux exemplaires » avec le principe du monde des vivants/morts, donnant des contrastes visuels assez bluffants. La zone des enfers étant la plus représentative avec son versant « vivant » volcanique et son côté « mort » croulant sous des tonnes de cendres, offrant une allure « polaire » au royaume de Satan. Pour solidifier son côté artistique 3 étoiles, Guacamelee ! 2 possède une bande-son exceptionnelle. Voici ici et là deux morceaux prouvant toute la qualité de l’OST.
Inutile de se mentir, si vous avez déjà retourné le premier épisode, peu de choses vous surprendront dans cette suite. On est clairement en terrain connu, après on ne va pas se plaindre vu que la formule est maîtrisée ! Mais mise à part 2-3 pouvoirs en plus et une coopération à quatre joueurs, pas de grosse nouveauté à se mettre sous la dent. Fini en 8-9h dans son mode normal, la durée de vie est honnête pour le genre, d’autant plus que le jeu n’abuse pas de zone recyclée. Niveau succès il vous faudra trouver 2-3 easter eggs retord ( coucou Street Fighter II ) en plus de boucler le jeu à 100 % et en difficile pour obtenir les 1000 G. À noter que le jeu possède des DLC faisant grimper le Gscore total à 1340 G. Si vous ne possédez pas le Xbox Game Pass, le jeu est disponible à 19,99 €, mais sachez qu’il est souvent soldé à des prix dérisoires ( entre 5 et 8 € ). À ce prix difficile de refuser cette excellente porte d’entrée dans le mode des metroidvania. On vous laisse avec un trailer du jeu, et on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle pépite !
