Je n’avais pas eu l’occasion de vous faire un retour sur la Paris Games Week de cette année, mea maxima culpa. Nous y étions bien présents, comme je vous l’ai laissé entendre dans notre récap de la soirée XBox Fanfest. Au moment de jeter un coup d’œil dans le rétro pour cette année 2018, il m’a semblé important de faire un débrief, même un peu tardif, de cette édition du salon et des jeux présentés. Aucune grosse annonce – je n’ai pas souvenir qu’il y en ai déjà eu de faite sur ce salon les années précédentes – mais des éditeurs toujours présents, des jeux à découvrir et une ambiance bon enfant plutôt agréable.
Toujours disposés de la même manière, avec au final assez peu de changements d’une année sur l’autre, les stands des éditeurs se voulaient mis en scène : atmosphère glauque pour Metro Exodus, forestière pour Tomb Raider ou bardée d’écrans pour PUBG, qui a fait pâle figure face à l’énorme stand Fortnite avec sa tyrolienne (seule grosse nouveauté du salon pour 2018). Après un premier tour d’ensemble, le constat est simple : cette édition est très classique. Une bonne moitié des jeux présentés sont déjà sortis (Tomb Raider, Assassin’s Creed, Sonic Mania Plus, Dragon Ball Fighter Z, etc.), les autres méritent le coup d’œil (The Division 2, Battlefield V, DmC 5, Ori) mais certains sont présents aussi bien sur le stand Xbox que sur celui de l’éditeur. Dommage, on aurait préféré mettre la main sur d’autres jeux, AAA ou indés, pour varier les plaisirs, même si jouer deux fois à The Division 2 est plutôt appréciable. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir de rendez-vous avec certains développeurs et éditeurs, on a donc parcouru les stands au gré du vent et de nos envies du moment.
On a mis de côté les jeux déjà sortis, pour lesquels toute une bardée de tests, avis et vidéos est déjà disponible sur la toile. Place aux titres qui n’étaient pas sortis au moment de la tenue du salon (dernier week-end d’octobre), au gré des disponibilités et de la longueur de la file d’attente. On a donc pu mettre la main 2 fois sur The Division 2. Au revoir New York, c’est dans un lieu plus extérieur que l’action se déroule. Les mécanismes sont les mêmes, les graphismes très réussis, le feeling toujours aussi bon et jouer en équipe encore plus nécessaire. Notre premier tour a été ridicule, heureusement coupé avant la fin par un crash de la démo. Le second sera bien meilleur, même si on a beaucoup rampé en se vidant de notre sang. On attend la beta de pied ferme pour se faire un avis plus précis avec une version plus stable.
Le nouvel Ori and the Will of the Wisps était également jouable sur le stand Xbox. Comme son prédécesseur, c’est beau et fluide, avec des décors renouvelés mais qui conservent ce superbe style. Son côté onirique ne l’empêche pas d’être complexe, nul doute qu’il faudra une nouvelle fois pas mal de skill pour en voir la fin. Mention day one pour celui-ci, ce qui me rappelle que je dois terminer le premier avant qu’il ne pointe son museau. A ses côtés, une affiche géante de Fallout 76 me laissait penser à une petite session de prise en main, qui aurait été parfaite à quelques jours de la sortie pour voir s’il mérite d’y investir temps et argent. Malheureusement rien n’était jouable, il ne s’agissait que de photos booth qui permettaient de participer à un tirage pour gagner une belle console aux couleurs du jeu. Décevant d’annoncer un jeu avec autant de PLV pour 2 vitrines et des photos sans le moindre accès, même très limité, au jeu.
Toujours dans les parages du stand XBox, une place de choix – méritée – était accordée à Forza Horizon 4, tout juste sorti. Les stands de test étaient accompagné d’une voiture plutôt mignonette, rien de moins que l’égérie de cette version : la McLaren Senna. Pour terminer ce petit tour de l’uni-vert, on a également pu croiser le fer avec Dante sur le prochain Devil May Cry 5. Une fois encore, le feeling est plutôt bon bien que cette version de démo ne montre au final que peu de choses. On espère que les nouveautés seront au rendez-vous car les évolutions ne semblent pas légion en comparaison avec DmC. Enfin, on s’est fait une petite frayeur sur Metro Exodus, qui s’annonce aussi beau et flippant que prévu. Battlefield 5 était présent aussi mais même si la queue nous a empêché de nous en approcher, il semble pouvoir tenir ses promesses. Si le nombre de jeux était conséquent sur le stand du X, il faut admettre que la majorité des jeux à venir était condensé ici. D’ailleurs, comme tous les ans quelques bornes étaient réservées à des « petits » jeux dont le merveilleux (et Français) Dead Cells ou le mignon Tunic.
Les éditeurs étant peu ou prou les mêmes que les années précédentes, le nombre de nouveautés est assez restreint. Square Enix n’avait pas grand chose à proposer d’original (nous avons mis les mains rapidement sur Kingdom Hearts 3 sur le stand XBox également, mention mbof) et misait sur des jeux déjà sortis (Tomb Raider, Life is Strange 2), Ubisoft proposait aussi de tester The Division 2 et la dernière mise à jour de Just Dance (de loin le stand le plus fun du salon avec celui de XBox), mais aussi Assassin’s Creed Odyssey ou encore For Honor. Focus présentait son itération annuelle de simulation agricole avec Farming Simulator 19, que seul Benji94400 semble apprécier. Côté Koch Media, une nouvelle fois Metro Exodus mais aussi Ark pour sa nouvelle extension et Sonic Mania Plus pour fêter cette version étendue, avec un Sonic Racing assez inquiétant sur le côté.
En vrac, on a également pu jeter un œil à Darksiders 3 (qu’on a testé depuis), Call of Cthulu, Soulcalibur 6 (qu’on a également pu tester) ou encore Jump Force. Le stand Fortnite était l’attraction de cette édition, peu de monde pour jouer vraiment mais beaucoup pour tester les animations mises en place. De ce point de vue, la PGW 2018 m’a semblé un peu mieux pourvue, avec davantage d’interactions avec les visiteurs. Nous n’avons pas passé beaucoup de temps sur la partie e-sport du salon, étant moins friands et moins concernés, mais l’ambiance semblait présente. Les indispensables stands rétros étaient aussi de la partie pour faire découvrir aux plus jeunes et permettre aux plus nostalgiques de rejouer à des titres mythiques sur des consoles qui le sont tout autant. De même, l’espace du jeu made in France, au milieu duquel trône Dontnod (papas de Life is Strange et de l’inoubliable Remember Me) est une sphère de découverte nécessaire et rassurante quant à la qualité de la production hexagonale.
Le bilan de cette Paris Games Week 2018 est pour moi mitigé. Les visiteurs qui viennent pour s’ambiancer un peu et récupérer (ou acheter sur la pléthore de stands marchands) quelques goodies à l’effigie de leur jeu préféré du moment seront satisfaits. Ceux qui sont davantage intéressés par les jeux, qui restent le cœur du salon, seront plus déçus par le manque de nouveautés à se mettre sous la dent. Si la présence de bornes pour jouer à des jeux « du moment » comme Fortnite, PUBG ou des jeux sortis très récemment est logique, le faible nombre de nouveautés à venir est plus problématique. D’une année à l’autre on retrouve les mêmes acteurs et les mêmes jeux aux mêmes emplacements, ce qui banalise l’événement. Personnellement, j’en ressors un peu frustré de n’avoir pas pu m’essayer à davantage de titres, qu’ils soient majeurs ou indés. A long terme, le salon risque de se perdre un petit peu dans une certaine répétitivité qui va lasser. On attendra la prochaine édition pour voir si la PGW sait innover pour se renouveler.
Farming Simulator 2019 !!! Yihaaaaaaa
Perso j’ai le même ressenti mais le salon est vraiment mal tombé cette année. Tout était déjà sortie donc vraiment pas simple d’y faire des découvertes. Heureusement certains éditeurs supra cool étaient présent et je retiens aussi la petite boutique Xbox qui était top 🙂 .