Dans ma vie de joueur, et surement dans la vôtre, il y a les jeux qu’on attend au tournant et ceux qu’on lance comme ça, un peu au pif en espérant une bonne surprise. Depuis l’explosion du Xbox Game Pass, la deuxième catégorie de jeu à exploser pour pas mal de monde. Dans cet océan de jeu, beaucoup sont lancés, mais peu sont bouclés. Du coup quand on finit un de ces jeux en quelques jours seulement ( merci le confinement ), c’est que ce dernier nous a pas mal plus. C’est le cas de Journey to the Savage Planet, et je vous explique pourquoi le jeu de Typhoon Studios mérite toute votre attention.
Dans le futur, Kinred Aerospace cherche dans l’espace une planète colonisable et habitable pour l’espèce humaine au cas où une catastrophe arriverait sur Terre, un beau projet. Votre personnage en fait partie, vu qu’il est envoyé sur la planète AR 26 Y pour voir si cette dernière rentre dans les plans de vos patrons. Malheureusement, il n’y a pas de carburant pour effectuer un hypothétique retour sur Terre et l’astre sur lequel vous aviez atterri semble ne pas être totalement vierge de vie intelligente ; du moins c’est ce que cette tour géante laisse présager. Malgré toutes ses galères, en tant qu’employé modèle de Kinred, votre protagoniste va tout faire pour percer le mystère derrière cette tour. Ah et accessoirement, essayer de rentrer sur Terre.
Des pitchs de scénario de science-fiction similaires vous en avez surement déjà entendu des nombreux, mais ici Journey to the Savage Planet se démarque avec un humour très présent et qui fait souvent mouche. Notre héros est sans cesse accompagné par une I.A. qui commentera votre avancée et chacune de vos découvertes. Heureusement pour nous, cette interlocutrice n’a pas sa langue dans sa poche, et chacune de ses remarques est assez décalée. Sublimement doubler en québécois ( si, si c’est véridique ) cette I.A. joue beaucoup pour l’ambiance irrévérencieuse qui découle de cet opus. Notre amie québécoise n’est pas la seule à décrocher des sourires, on a aussi le droit à des fausses publicités de produits débiles comme une hotline extraterrestre, tout cela, doublé encore une fois dans la langue de Garou.
Vu de loin le jeu de Typhoon Studio ressemble énormément à un No Man’s Sky dont on aurait enlevé l’aspect XXL et la génération procédurale. Si la première demi-heure laisse présager cela avec son crafting à base de ressources chimique (Aluminium, Carbone…). Mais après cette phase de découverte bouclée, le jeu prend son envol et on se rend compte que l’on a plus affaire à un jeu d’exploration 3D. On avance sur la planète, on découvre de nouveaux équipements qui nous permettent d’avancer plus loin ou de trouver des améliorations en revenant sur nos pas. Un jeu sur une planète extraterrestre avec des allers-retours, de l’équipement, de l’exploration, des phases de plate-forme et de tir, ça ne vous rappelle rien ? Ce qui ont eu l’occasion de jouer sur un Gamecube ou une Wii feront le lien avec la saga des Metroid Prime. Les liens ne s’arrêtent pas là vu que notre personnage possède un scanner qui permet d’en apprendre plus sur la faune et la flore des environs.
Cependant, Journey to the Savage Planet n’est pas une copie carbone du jeu de Nintendo, vu que par exemple on ne possède pas de carte pour s’orienter. Toute cette composante exploration/metroidvania est vraiment une des plus belles réussites du titre, on découvre suffisamment de nouveaux outils pour sans cesse renouveler l’exploration : double-saut, grappin… On fait dans du classique, mais de l’efficace. D’ailleurs une fois toutes les améliorations en poche le maniement du personnage est un vrai plaisir en plus d’être en totale adéquation avec les environnements très verticaux. Autre différence avec la saga des Prime, les améliorations ne se débloquent pas une fois l’artefact récupéré, mais seulement après un retour au vaisseau avec suffisamment de ressources pour pouvoir le crafter. Heureusement le jeu a le bon goût de ne pas nous forcer à farmer 1001 ressources différentes et dans des quantités folles, nous évitant des cauchemardesques et inutiles séances de fabrication, amen !
Le jeu de Typhoon Studio possède également une vraie ambiance visuelle et sonore. Si on n’a pas en face de nous un foudre de guerre technique, le soft est agréable à l’œil, grâce à la variété des environnements traversés qui sont tous chatoyants et très colorés. Falaises enneigées, ruines extraterrestres ou encore jungle à la flore extraterrestre, vous allez voir du pays. Toutes les zones y vont de leur idée de level-design, parfait pour détruire tout sentiment de routine. Petit reproche cependant sur la zone finale qui abuse de vagues d’ennemis, forçant les affrontements et vu que les phases de shoot sont vraiment rigides. Ce n’est pas agréable de survivre à des ennemis en face, n’est pas le Doom Slayer qui veut. Niveau sonore, en plus d’embarquer un superbe doublage québécois Journey to the Savage Planet possède une OST vraiment sympathique avec des jolies compositions à la guitare.
Bouclé en une dizaine d’heures selon votre faculté à s’orienter, ou non, ce jeu fait partie de mes gros coups de cœur du Xbox Game Pass. Pour les chasseurs de succès on a affaire à un jeu plutôt retord avec des succès demandant de finir le jeu en seulement 4 heures, ou encore quelques-uns demandant de jouer en coopération online. Chose que je n’ai pas pu faire. Si vous désirez explorer une planète extraterrestre accompagnée d’une I.A. québécoise, Journey to Savage Planet est fait pour vous. On vous le conseille également si vous êtes en manque de metroidvania. On vous informe que si vous ne possédez pas le Game Pass, le jeu coûte 29,99 € sur le marché, un prix honorable. On vous retrouvera la semaine prochaine pour une nouvelle pépite de la rédaction, d’ici là bon jeu et, restez chez vous.
une petite vidéo du gameplay en plus des screens aurait pu être sympa, nous évitant d’aller sur d’autre site ou même sur youtube 😉