Ubisoft a confié à une large poignée de joueurs la mission d’éprouver son prochain Ghost Recon. Toujours prévu pour le 07 mars, Wildlands nous mettra à la tête d’une équipe de 4 yankees avec pour mission d’éliminer le cartel local qui a fait de la Bolivie son terrain de jeu. Cette bêta est l’occasion de découvrir les premières mécaniques du jeu et l’étendue de ses possibilités.
Les quelques vidéos de gameplay laissaient présager d’un portage de The Division dans un monde plus ouvert et plus verdoyant. Après quelques heures de test, c’est effectivement le cas même si Wildlands ne se réduit pas pour autant à ça. Le moteur graphique et les animations sont proches mais le titre a été pensé différemment. En lieu et place d’un héros solitaire, c’est maintenant une escouade de 4 militaires rompus aux opérations secrètes qui sera à diriger. Jouable en solo ou en coop, tout est bien sûr fait pour que vous n’arpentiez pas tout seul la pampa Bolivienne.
La carte semble gigantesque et il faut donc oublier les déplacements à pied. Place aux véhicules : on pourra conduire absolument tout ce qu’on croise (4×4, motos, van, hélico,etc.). Leur physique est pour le coup assez particulière, ils semblent terriblement légers et décollent à la première bosse. S’ils sont effectivement indispensables, j’espère que ce point sera revu car les sensations sont assez curieuses. Cela étant, on croise beaucoup de monde sur la route, aussi bien piétons qu’autres engins, ce qui donne une bonne impression de vie aux paysages traversés. Avec 21 régions pleines de villages, points d’intérêts et missions secondaires, nul doute qu’il faudra un bon paquet d’heures pour en voir le bout.
Les différentes missions, principales ou secondaires, sont à effectuer selon notre bon vouloir, et la région fourmille d’objectifs complémentaires. La récupération d’infos est le cœur de cette bêta puisqu’elle permettra d’arriver à l’élimination des premiers boss, un couple d’infirmiers-tortureurs. Au passage, on pourra marquer différents approvisionnements pour que les rebelles qui soutiennent cette fabuleuse équipe puissent progresser. La récupération de ces éléments et les points de compétences permettent de débloquer de nouvelles compétences pour notre avatar (que ce soit pour son arme, son drone ou ses liens avec les rebelles). En termes de contenu, ça semble assez copieux mais seule la version finale nous dira si Wildlands sait rester surprenant ou si au contraire il nous conduira vers une répétitivité interminable.
Niveau gameplay, c’est également perfectible. Les sensations fusil en main sont assez bonnes, mais le système de couverture est audacieux : on se baisse mais sans réellement s’appuyer sur un élément de décor qui nous couvre. Résultat, lorsqu’on passe à l’action en visant l’ennemi, on est souvent en train de cibler le mur ou le véhicule censé nous protéger. On doit donc sortir de cet abri pour pouvoir toucher les vilains, mais surtout se faire toucher par eux. Il y a bien des abris prévus pour un ciblage classique tout en restant à couvert, mais j’ai l’impression que tous les éléments n’ont pas été encore intégrés au système. L’IA ennemie est correcte, sans plus. L’IA alliée est faible et il n’est pas possible de donner des ordres à son escouade lorsqu’on joue en solo, ce qui est un vrai handicap car ils attendent souvent ailleurs qu’on ai fait le boulot pour pointer le bout de leur fusil. Autant dire qu’en l’état actuel, Wildlands devra obligatoirement se jouer en coopération pour être intéressant.
Au final, premières impressions contrastées (comme les screens qui illustrent cet article, impossible d’en avoir de plus lumineux – le jeu est bien plus clair et lisible que ça): les graphismes sont chouettes, le monde est vivant avec enfants et chiens qui déambulent, mais le gameplay et l’IA doivent être revus. Je reste curieux de la version finale, c’est donc plutôt un « oui, à voir », même si les sensations sont encore trop proches de The Division.