Ah, Banjo-Kazooie que de nostalgie en voyant cet ours et cet oiseau…. La Nintendo 64, mes premiers amours pour les jeux de plate-forme 3D qui ne me lâcheront jamais au point ou ses musiques se retrouvent dans mes playlists YouTube. Vu que la licence est portée disparue depuis 2008 et l’échec commercial du très sympathique Banjo-Kazooie Nuts & Bots, je me sers de cette rubrique pour remettre en avant une des séries oubliées du jeu vidéo.
Développé originalement en 1998 pour la Nintendo 64 par Rare (à l’époque possédée par le constructeur japonais), Banjo-Kazooie est ressorti en HD sur le Xbox Live Arcade en 2008. Oui il y a 12 ans, mais un peu de rétro ça ne fait pas de mal ! Le jeu est donc un plateformer 3D très inspiré de Super Mario 64, comme on en produisait des dizaines à cette époque. Son scénario raconte l’histoire de l’ours Banjo et du héron Kazooie qui doivent se défaire de l’infâme sorcière Gruntilda, qui a kidnappé la pauvre frangine de Banjo, Tooty, afin de lui prélever sa beauté.
Si Banjo à ce statut de jeu culte, c’est principalement grâce à son univers et ses personnages. Tout le jeu baigne dans une ambiance bon enfant, avec des personnages très marquants avec des répliques grinçantes et drôles ; à l’image de Grundilta qui brise souvent le quatrième mur tout en parlant en rime ou encore Kazooie qui s’amusera à envoyer bouler la plupart des PNJ du coin. Les 9 mondes du jeu sont tous chatoyants et surtout variés en termes d’environnement, alors oui, on est dans du classique avec les environnements enneigés, désertiques ou encore celui de la mer. Tous ces niveaux sont parfaitement bien construits, jamais trop petits, ni trop grands, là où sa suite officielle, Banjo-Tooie, et surtout spirituelle, Yooka-Laylee, se perdent dans des mondes bien trop grands et surtout vides.
En matière de pur plateforme, le jeu de Rare est-ce que l’on peut appeler un collectathon. Pour les néophytes il s’agit de jeu de plateforme 3D où le joueur devra récupérer moult objets pour débloquer des niveaux. Ici on part à la chasse de notes de musiques qui débloqueront des zones dans le repaire de Gruntilda qui relie tous les mondes entre eux ( à l’instar du château de Super Mario 64 ) ; et surtout des pièces de puzzle qui permettent d’accéder aux 9 mondes disponibles dans le repaire. Une approche de plate-forme qui récompense bien plus l’exploration que le talent manette en main. Une vision qui colle parfaitement au jeu vu que c’est en explorant ses mondes qu’on se les approprie et qu’on découvre la multitude de bonnes idées et de personnages charmants qui habitent les niveaux.
Alors oui, Banjo-Kazooie est un jeu de 1998, donc ce n’est pas un foudre de guerre graphique, même si le lissage des textures et le filtre HD rendent le jeu tout à fait propre. Les contrôles sont un peu rigides par rapport à des joyaux modernes du même genre comme Super Mario Odyssey, mais aujourd’hui encore le charme du jeu fonctionne toujours. Un charme renforcé par des musiques sublimes et pleines d’énergie, composé par le très talentueux Grant Kirkhope, les compositions créées pour le jeu sont très variées et chaque niveau possède une ambiance sonore propre. Bref en ces temps de disette de plateforme 3D sur Xbox One, se refaire le cultissime Banjo-Kazooie n’a rien d’infamant, surtout quand on n’y a jamais touché et qu’on fan du genre.
Concernant sa durée de vie, le jeu vous prendra une douzaine d’heures afin d’être bouclé, un mot sur les succès pour vous dire que le jeu fait partie de ces titres qui n’en possède que 12 pour un total de 200 G. Et oui c’était comme ça à l’époque sur 360 et ses jeux arcades ! Les 200 G sont parfaitement atteignables avec, peut-être, une soluce pour les 900 notes de musiques. Pour ceux qui ne possèdent pas le Xbox Game Pass, Banjo-Kazooie est disponible pour la somme de 14 €39 sur le marché Xbox. Mais je vous conseille bien plus la collection Rare Replay (29,99 €) qui en plus d’avoir le jeu d’aujourd’hui, possède également 30 jeux du studio Rare, dont les 2 suites de Banjo et d’autres jeux qui méritent le coup d’œil comme la saga Viva Piñata ou Conker.