Dying Light 2 Stay Human

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Test Dying Light 2 : Stay Human

Techland avait surpris en 2015 avec Dying Light qui mêlait « parkour » et zombies. Après un développement chaotique ponctué d’une révolution en interne et de multiples reports, Dying Light 2 se devait de faire mieux pour ne pas décevoir une communauté aussi active qu’exigeante. Le jeu est sorti il y a un mois entre les premiers poids lourds de 2022, nous laissant ainsi un peu de recul pour déterminer s’il a atteint la lumière au bout du tunnel et Techland, sa vitesse de croisière.

Six années auront été nécessaires pour produire ce second opus ; une période bien longue dans le domaine en perpétuelle évolution des jeux en monde ouvert… Pour trouver sa propre voie, Dying Light 2 : Stay Human a donc souhaité conserver l’héritage de son prédécesseur et tirer parti des erreurs passées pour offrir une expérience digne de la nouvelle génération de consoles alors que le premier volet s’apprête à recevoir un correctif Next-Gen.

Born to be wild

La licence recrée logiquement l’univers dystopique qui a fait son succès et dans lequel une épidémie a transformé la plupart des hommes en zombies. Les dernières ressources disponibles font l’objet de toutes les convoitises et vous incarnez Aiden, un pèlerin qui recherche sa sœur et s’affranchit de la proximité des villes où se regroupent les survivants.

Parkour sup’

Les indices laissés par votre sœur indiquent qu’elle se situe dans la ville fortifiée de Villedor. Après moult péripéties et cinématiques interminables tenant lieu de tutoriels, Dying Light 2 s’éveille enfin !
Vous comprenez d’emblée que vous n’avez pas plus de force physique que d’endurance et que ces caractéristiques influent directement sur le gameplay
Pour accroître vos capacités et retrouver des sensations équivalentes à celles du premier Dying Light, vous devrez effectuer autant de missions que possible. De jour comme de nuit.
Les premières heures ressemblent ainsi à un « parkour du combattant », car en plus de votre objectif principal, vous devrez faire face à la maladie. En effet, votre organisme ne supporte plus la nuit et vos escapades en pleine obscurité deviennent suicidaires. Dès lors, votre temps dans les catacombes de la ville sera compté et votre salut dépendra du rayonnement UV.

Contrairement au premier opus, les zombies évitent la lumière et s’abritent pendant la journée pour sortir à la nuit tombée. Ça change radicalement votre approche, car vous devrez choisir vos quêtes en fonction de la position du soleil. Malheureusement, cette idée intéressante sur le papier est inopérante en jeu : de jour, aucun zombie — ou presque — ne s’aventure dans les rues alors que les bâtiments pullulent d’infectés en tout genre…

Quand la ville dort

Onze ans avant votre arrivée, le GRE (Global Relief Effort) a bombardé Villedor de produits chimiques et médicinaux afin d’éradiquer la maladie, avec pour seul résultat d’atténuer son impact sur l’être humain.
Or, ces substances très prisées des revendeurs, car synonymes de survie, servent aujourd’hui de monnaie d’échange. Par ce biais astucieux, le loot devient une mécanique essentielle du jeu et chaque recoin se transforme en cache au trésor !

L’histoire se déroulant presque 30 ans après le début de l’épidémie, vous n’aurez pas la possibilité d’user d’armes à feu. Ce n’est pas un problème en soi, à ceci près que la physique des affrontements n’en tient pas vraiment compte…
Encore une fois, vos aptitudes initiales sont tellement faibles qu’elles occasionnent des bogues en combat. Passe encore face aux zombies, mais se battre avec un humain devient rapidement un calvaire !
Heureusement, au bout d’une quinzaine d’heures, vous franchissez un cap et Dying Light 2 se révèle alors franchement plaisant.

Manette en main, le gameplay s’inscrit néanmoins dans le sillage du premier épisode et commence à accuser le poids des ans. Si la fluidité des mouvements s’avère irréprochable, la mécanique des sauts et la gestion du « Parkour » sont perfectibles. Ainsi, le système de déplacement vous obligeant à faire des bonds sur des matelas pour amortir les chutes ralentit considérablement votre avatar et Aiden semble plus lourd que jamais. Dès lors, la moindre erreur d’appréciation vous coûtera la vie. La nuit vous pourrez être pourchassé par des zombies très rapides et avec cette inertie le mode difficile devient caduc. Pire. Elle vous empêchera même de découvrir certains sites majeurs de la cité !

Les bas-fonds

Le fait est que, pour faire de Villedor une ville vivante, Techland a piqué des idées de ses principaux concurrents… de 2015 ! En choisissant des « points de découverte » à la Assassin’s Creed ou à la Far Cry, les développeurs se sont trompés d’époque, hélas ! Alors qu’une majorité de jeux en  open world prône désormais la simplicité et la liberté, Dying Light 2 : Stay Human fait le chemin inverse, perdant au passage ce qui faisait sa force et devenant aussi ennuyeux que les jeux précités…
Par conséquent, l’impression de déjà-vu est omniprésente et en comparaison de titres récents comme Elden Ring, le jeu polonais fait pâle figure ! C’est d’ailleurs bien dommage, car il est bourré de qualités à commencer par un level design remarquable ! Villedor est en effet, vaste, authentique et agréable à explorer. L’apparition du parapente au bout de quelques heures de progression confère même un allant au gameplay et contrebalance les limites du « Parkour ».

Du silence et des ombres

De surcroît, l’histoire d’Aiden est particulièrement bien écrite. Entre le déroulement classique des missions principales et celui des quêtes annexes, Dying Light 2 s’en sort avec les honneurs !

Malheureusement, à trop vouloir mettre les petits plats dans les grands, le titre se perd dans les détails tels que le quotidien des habitants ou les souvenirs de votre personnage, et alterne chaud et froid sans logique apparente.
De fait, les cinématiques et les dialogues sont extrêmement longs. À telle enseigne que vous passerez pratiquement la moitié de votre temps à écouter plutôt qu’à jouer et que certains combats seront brutalement interrompus pour laisser place à la narration !

Par ailleurs, la VF est assez inégale et je vous conseiller vivement d’essayer l’excellente VO pour profiter de l’expérience.

Au-delà des bogues classiques et récurrents des jeu open world Dying Light 2 proposent d’assez jolis graphismes sur Xbox Series X. Nous sommes cependant bien loin des références actuelles en la matière comme Red Dead Redemption 2 ou Cyberpunk 2077.

Les trois modes graphiques, disponibles sur le vaisseau amiral Xbox n’apportent pratiquement rien et l’activation du Ray Tracing 4K limite le rafraîchissement de l’écran à 30 fps ce qui grève d’autant la fluidité globale. Par conséquent, l’option « Performance » constitue, une fois de plus, le compromis le plus intéressant au prix d’une résolution certes plus basse, mais avec framerate constant à 60 images par seconde !

La mélodie du bonheur

Là où Techland met tout le monde d’accord, c’est avec sa bande-son. Il s’agit d’une véritable pièce d’orfèvrerie sise sur une dynamique très fine, perceptible notamment lors des courses-poursuites de nuit ou à des moments bien précis de l’histoire. Olivier Derivière a accompli un travail exceptionnel et mérite des louanges. Un bon casque audio dans le noir complet et l’immersion dans Villedor risque de vous laisser de sacrés souvenirs !

Les cinquante-sept succès de la fiche de jeu de Dying Light 2 ne constitueront pas exactement une partie de plaisir et l’obtention des 100 % réclame environ 80 heures. Le titre bénéficie toutefois d’un mode coopératif jusqu’à quatre joueurs et notre communauté Discord peut rapidement vous prêter main-forte en cas de difficulté majeure.

En définitive, Dying Light 2 : Stay Human ne convainc pas malgré une bande-son qui s’impose d’emblée comme un sommet du genre. Bancal et souvent perfectible, le bébé de Techland souffre même grandement de la comparaison avec la production actuelle. Il n’est sauvé que par la densité et l’épaisseur de son contenu et par sa durée de vie enviable. De quoi combler les nombreux amateurs de survival FPS quitte à laisser les autres joueurs sur leur faim… Cela étant, le studio polonais est réputé pour son écoute et sa réactivité vis-à-vis des critiques. Gageons ainsi que les principaux problèmes seront peu à peu corrigés au fil des mois.

Nous remercions Techland de nous avoir fourni une version presse de Dying Light 2 : Stay Human. Ce test a été réalisé à l’issue de 20 heures de jeu.

The Good

  • Liberté de mouvement
  • Durée de vie
  • Bande-son dynamique de haut vol
  • Pas d'armes à feu

The Bad

  • Bugs physiques
  • Ray Tracing pratiquement invisible
  • Que de bavardages !
6

Written by: BreizhSonik

Rédacteur et testeur sur Succesone.fr Chasseur de succès

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