La madeleine de Proust de beaucoup d’adultes, les jouets Hot Wheels gardent ce supplément d’âme tant ils ont bercé et bercent toujours les jeunes années de millions d’enfants. Milestone, fort de son expérience dans les jeux de courses, a eu l’idée de nous replonger avec Hot Wheels Unleashed dans cet univers haut en couleur avec ces bolides extravagants. Est-ce que l’exploitation de cette licence est réussie ou sombrera dans l’oubli le plus total ? La réponse dans les lignes qui suivent.
Un melting pot d’échappement
La jouabilité est vraiment plaisante avec son côté arcade, mais en incluant quelques subtilités. J’ai retrouvé des sensations de Ridge Racer dans les enchaînements de virages en dérapages et une pointe de F-Zero dans la gestion des boosts et avec les différentes zones qui jonchent les circuits. Vous aurez loisir de passer sur des zones d’accélérations, de recharge du boost ou encore des zones antigravités vertigineuses. De plus chaque véhicule à sa propre physique, avec des risques plus ou moins prononcés de retournement lors d’un virage pris trop vite avec un bolide au haut gabarit. Vous allez pouvoir collectionner pas moins de 66 voitures, de styles et performances différents que vous pourrez soit gagner en remportant des courses soit en les achetant à l’unité dans la boutique ou encore en choisissant la Box Mystère qui contiendra un véhicule plus ou moins à fort potentiel en fonction de votre chance. Cette Box peut-être un bon plan si vous tombez sur un bolide qui coûte plus cher que les 500 HW requis à son obtention, sachant qu’un véhicule avec de bonnes statistiques vaut dans les 1500 HW. Hormis les modèles phares de la marque, vous pourrez obtenir également des véhicules bien connus tout droit sortis de la pop culture comme Retour vers le futur, K2000, Tortues Ninja, Batman ou encore Snoopy. Chose amusante, en croisant le camion des ninjas à carapaces sur un circuit, j’ai eu le droit au célèbre « Cowabunga ».
Les contrôles sont assez simples, avec pour accélérer, pour freiner, pour utiliser le Boost et pour vous remettre sur le chemin de la course lors d’une sortie de route. Le Boost se recharge de différentes manières et la plus simple reste le dérapage qui peut s’opérer à chaque virage qui se trouvera sur votre route. Il faudra allier les deux gâchettes pour amorcer un dérapage qui permettra de passer plus vite dans les virages. Petite astuce, il est possible de charger son Boost sur la ligne de départ en accélérant au bon moment et vous donnant un avantage pour gagner quelques places dès le début de la course. Au chapitre des regrets, il n’y a qu’une seule vue disponible et même si elle est située quasi idéalement pour appréhender les différentes pistes, j’aurais bien aimé une vue à la première personne pour ressentir encore plus les effets de vitesse. Autre chose, le fait de devoir recommencer inlassablement les mêmes courses pour pouvoir augmenter sa collection de véhicules qui coutent une somme rondelette, tranchant avec les gains faiblards que rapporte une course. Sinon le terrain de jeu est plutôt varié avec les 6 environnements disponibles (Garage, Skatepark, Track Room, Skycraper, College Campus et Sous-sol) que vous retrouverez disséminés sur la carte du Hot Wheels City Rumble pour un total de 52 courses et 40 circuits. Il y a 3 types de courses différentes : classique, contre la montre et combat de boss, il faudra soit battre le temps imposé ou soit arrivé sur le podium voir premier pour débloquer les récompenses supplémentaires. Vous pourrez aussi croiser des épreuves Évènements Secrets qui le sont encore restés pour votre humble serviteur lorsque vous lirez ses lignes.
Les musiques dans le plus pur style électro se laissent écouter, mais reviennent bien trop régulièrement à mon goût et lors de longues sessions vous les entendrez en boucle et l’envie de baisser le volume, voir de couper carrément la musique se fera sentir. Permettant ainsi de se focaliser sur le plus important, les bolides et leurs moteurs vrombissants qui sonnent du plus nasillard vers le plus rauque pour les modèles sportifs. Avec tout cela, les véhicules adverses ne vous feront pas de cadeaux et chaque erreur de votre part se soldera par un dépassement tout en simplicité avec les flammes du Boost qui jailliront des pots de vos adversaires profitant de cette aubaine.
La vie du rail
Les graphismes sans être photoréalistes sont plutôt fin et sans bugs notables, j’ai eu la chance de pouvoir y jouer dans les meilleures conditions sur la Xbox Series X qui proposent un rendu qualitatif et surtout des temps de chargement amenuisés lors de leurs rares apparitions. Les bolides filent à vive allure sans ralentissement, même quand l’ensemble des concurrents se retrouvent à l’écran au milieu d’un circuit riche en détails. L’univers Hot Wheels est pleinement respecté avec des circuits techniques et vertigineux aux couleurs flashy sans oublier la modélisation des principales protagonistes, les petites voitures, qui de par leurs looks atypiques et sportifs finissent le tableau. Et pour immortaliser le tout, il faudra se rendre dans le mode photo qui est assez complet, à l’instar de celui de Forza Horizon 4, avec une tripotée de réglages qui plairont aux novices ou aux photographes confirmés qui pourront laisser parler leurs talents.
Si jamais les circuits proposés ne vous convenaient pas, vous pourrez créer les vôtres grâce à l’éditeur de circuit présent dans le jeu. Lors de vos différentes courses, vous obtiendrez des items pour customiser vos circuits ou bien les environnements dans ceux qui le proposeront. Au départ la multitude de commandes paraît compliquée, mais au bout de quelques minutes, on s’y fait bien et notre créativité sera notre seule limite. Après lui avoir donné un patronyme de bon goût et l’avoir enregistré, vous pourrez l’étrenner seul, avec vos amis ou bien encore de parfaits inconnus et profité du spectacle quand les autres tomberont dans vos pièges sournois. Vous aurez la possibilité également de customiser les stars à 4 roues avec un large choix de peintures de guerre et de décalcomanies à apposer sur les carrosseries rutilantes afin de leur donner un rendu à son image.
Le jeu Online est bien entendu de la partie, n’ayant pu m’y essayer faute de joueurs, je peux juste vous dire qu’il est possible d’y jouer jusqu’à 12 participants de quoi pouvoir faire des courses entre copains. Mais rien ne vous y oblige et vous pourrez aussi affronter le monde entier et remporter la victoire contre de parfaits inconnus.
Pour les complétistes, vous aurez du boulot avec les 44 succès afin d’empocher les 1000G. Le jeu est en précommande sur le store à 49,99 € et sera disponible à compter du 30 septembre 2021.
Malgré quelques défauts, non rédhibitoires, le jeu tient la promesse de nous plonger dans un jeu de course survitaminé. Là, où les bolides qui ont bercé notre enfance filent à vive allure sur des circuits tout aussi improbable que technique. Le nombre conséquent d’épreuves et de modes de jeu sauront vous scotcher la manette dans les mains, rajoutez-y les nombreuses customisations et vous pourrez vous créer une expérience unique propre à votre imagination. Gentlemen Start Your Engine !
Merci à l’éditeur d’avoir fourni une version presse, le jeu a été testé durant environ 10 heures.
The Good
- La jouabilité aux petits oignons
- Le son des moteurs très plaisant
- La pléthore de modes de jeu
The Bad
- Les musiques vites redondantes
- Seulement une vue disponible
- Le côté Farming pour engranger moult points HW