Pour l’arrivée des nouvelles générations de consoles, Codemasters nous offre en ce mois de novembre DIRT 5, la dernière version de sa célèbre licence de jeux tout terrain. Attention toutefois à ne pas confondre avec l’autre franchise du nom de DIRT Rally, qui ne s’adresse qu’aux puristes. Suite à un quatrième opus qui avait complètement conquis notre rédaction, le studio anglais revient avec l’objectif de donner un nouvel élan à sa franchise, en nous offrant une nouvelle identité visuelle et un jeu qui se veut encore plus arcade que les précédents. Alors pari réussi ?
Codemasters n’est vraiment pas le genre de studio à se reposer sur ses lauriers, avec comme seule envie, celle d’offrir à tous les fans de jeux de course, le Graal suprême. Après un F1 2020 réussi, mais également la future acquisition des droits pour la licence WRC pour 2023, le studio de Southam au Royaume-Uni compte régner en maitre sur le genre. Avec ce DIRT 5, les développeurs nous emmènent hors des sentiers battus, notamment avec des courses entre buggys, mais aussi des véhicules types provenant directement du Paris-Dakar, ou bien encore celle du Championnat du monde de Rallye Cross. Ici, toutes les catégories où la terre règne en maitre seront représentées. On regrettera malheureusement l’absence de véhicules Monster Truck qui auraient encore un peu plus enrichi le titre. Un total de treize catégories différentes, qui regroupera plus de soixante véhicules permettront de combler un minimum les principaux défauts reprochés aux autres épisodes. Comme à son habitude, des DLC viendront s’ajouter au contenu déjà plutôt conséquent. Une somme de soixante-dix circuits disposée aux quatre coins du monde sera à votre disposition. Entre courses de sprint, du gymkhana, course de Rallycross, des épreuves Stampede ou du Land Rush et encore beaucoup d’autres, on est servis à toutes les sauces.
Plus c’est long, plus c’est bon !
Après un quatrième épisode très généreux dans son mode carrière, mais trop souvent ennuyant par son manque de variété et de circuits. DIRT 5 nous offre l’inverse avec un solo très varié. Codemasters nous propose une progression cette fois-ci scénarisée, vous faisant changer d’univers à chacune de vos courses, c’est tellement prenant, qu’il est difficile de vous arrêter. L’histoire quant à elle, vous mettra dans la peau d’un jeune pilote totalement inconnu, mais vous serez vite repéré par Alex Janiček, star incontestée de DIRT depuis de nombreuses années déjà, plus connu sous le pseudo d’AJ. Vous prenant sous son aile, son but sera de vous donner les bons conseils pour briller dans les différentes disciplines proposées, mais une autre star du rallye du nom de Bruno Durant, déjà multiples vainqueurs dans d’autres épreuves de rallye, sera le pire ennemi de votre mentor, la raison parfaite pour vous confronter aux deux et devenir le roi de DIRT. Ce scénario est décomposé dans un total de quatre chapitres, avec la possibilité de la jouer à deux sur la même console, mais pas d’une autre manière pour le moment. Car oui, chose rare et plutôt sympathique dans le monde actuel du jeu vidéo, le studio a en effet privilégié le multijoueur local pour son mode carrière, plutôt que celui en ligne. À l’heure du tout en ligne, les développeurs tentent un sacré pari.
Le volant c’est pour les glands, la manette c’est super chouette
Après environ une vingtaine d’heures passées, on comprend vite que le plaisir reste, malgré un côté très arcade qui n’est pas forcément ce que je préfère le plus. Trois niveaux de difficulté pour le mode carrière seront disponibles sur certaines épreuves comme les courses américaines inspirées du Flat-Track en moto. Elles servent uniquement à gérer la glisse sur un circuit ovale, ce qui demande beaucoup de technique pour réussir à faire un top 3. Encore une fois, Codemasters réussi à être très solide dans sa partie gameplay, en utilisant mon volant, le plaisir n’est pas vraiment au rendez-vous, son utilisation n’apporte vraiment rien au jeu, celui-ci étant très orienté arcade, privilégié plutôt la manette. En somme, on se retrouve à l’inverse de la simulation DIRT Rallye 2.0. Surement là où le studio anglais fait très fort, c’est dans sa capacité à rendre la physique de chaque catégorie de véhicules de façon bien distincte, mais toujours avec une facilité et un réel plaisir de conduite.
Comprenez clairement que peu importe le revêtement du sol de vos courses, entre la glace, la boue, le sable ou bien encore sur le bitume, vous ressentirez chaque changement d’adhérence sans non plus finir dans le décor à chacune de vos erreurs. Les développeurs souhaitant apporter du fun comparé au quatrième épisode, mission complètement réussie selon moi. Clairement inspirée d’un Forza Horizon avec des décors colorés et une présentation globale flashy, ne vous attendez pas à être aussi libre que la célèbre licence de Microsoft, les circuits resteront dans leurs globalités très linéaires. On regrettera une gestion du freinage douteuse sur certains véhicules, qui méritent selon moi un bon rééquilibrage. Pour les habitués du bouton souvent dédié au rewind (retour en arrière), vous pouvez l’oublier, car il a été totalement abandonné dans cet épisode. Il faudra donc garder sa concentration jusqu’à la fin de la course. Une légère gestion des dégâts visuelle est disponible, mais elle n’a aucune incidence sur votre conduite ou la puissance de votre voiture.
Beau comme un camion
Au sujet de la partie graphique, j’ai été complètement subjugué par les changements de cycle jour/nuit, déjà un point fort sur les épisodes précédents. La capacité du studio à réussir à tirer le maximum de nos Xbox One X mérite tout notre respect, car entre les effets 4K réussis, ainsi que les changements de décor parfaitement réalisés, c’est franchement du beau boulot. On est sous le charme de commencer une course en fin d’après midi d’hiver, pour finir de nuit dans un blizzard gigantesque où viendront apparaitre des plaques de verglas extrêmement glissantes. Déjà convaincu sur la génération actuelle, j’attendrais bien évidemment l’arrivée de la Xbox Series X dans mon salon, pour vous parler du gap entre les deux consoles, sachant que le studio offre sans aucun surcoût le passage à la next-gen. Un geste que je tiens à saluer quand d’autres éditeurs sont beaucoup plus radins sur la question. Des objets à débloquer et acheter vous permettront de customiser votre caisse, avec un panel de marques automobiles mondialement connues. Les fadas de cosmétiques seront aux anges avec une possibilité de création gigantesque.
Sur la partie sonore, encore une mission parfaitement réussie pour DIRT 5, chaque véhicule possède son propre rugissement et offre une immersion de tous les instants. On remarquera aussi que le choix des doublures pour le mode carrière est très audacieux. Ils ont utilisé des voix célèbres comme celle de Nolan North et Troy Baker, duo sonore très connu sur la console japonaise concurrente, notamment dans des jeux populaires comme Uncharted ou bien encore The Last Of Us. Ayant opté pour des musiques très rock, la bande-son est d’une grande réussite et n’est absolument pas critiquable dans son ensemble.
Ici c’est Dirtrackmania
Du côté des autres modes de jeux, nous trouverons celui nommé Playgrounds, qui n’est rien d’autre qu’un créateur de circuits. Extrêmement complet et complètement axé sur l’esprit communautaire, Codemasters nous promet de compléter ce mode avec divers contenus à venir prochainement. On y voit clairement que les développeurs se sont largement inspirés de la licence moto Trial. J’ai pu m’essayer à créer un circuit, on y retrouve une grande simplicité de développer votre imagination, les menus sont intuitifs et fun. Vous pourrez trouver dès sa sortie un ensemble de pistes extrêmement déjà bien construites par les joueurs, ce qui vous offrira un challenge supplémentaire comparé à son mode solo. Comme d’habitude, vous pourrez bien entendu comparer vos temps aux autres joueurs de DIRT 5 et réussir à battre les temps de référence.
Sa partie multijoueurs semble aussi très complète, et annoncée jouable jusqu’à douze joueurs maximum en ligne. Je regrette malheureusement de ne pas avoir pu m’y essayer pour ce test, ayant eu la version avant sa sortie officielle où il n’était pas disponible. Pour les autres fonctions disponibles, on retrouve les habituelles mode contre la montre et course simple, en solo ou en écran partagé.
Pour les chasseurs de succès, une bonne cinquantaine d’heures vous serez demandés, j’ai débloqué 300 G en une dizaine d’heures au niveau le plus difficile et en me forçant à garder les véhicules de base. Les 100 % seront accessibles à tous, même si au moment où j’écris ses lignes, le succès faire 10 000 miles reste bloqué à zéro.
Pour conclure, avec ce DIRT 5, Codemasters à clairement prit une direction très arcade, et c’est pour moi, parfaitement réussi pour cette version Xbox One X. En s’adressant au tout public, on prend beaucoup de plaisir à enchainer les courses dans son mode carrière, ou bien encore à créer et customiser ses propres circuits. Il reste une excellente référence pour les joueurs qui ne veulent aucune prise de tête et en prendre plein la vue.
Merci à Codemasters de nous avoir fourni une édition DIRT 5 Amplified qui nous a permis de réaliser ce test.
The Good
- Une carrière prenante
- Cycle jour/nuit superbe sur Xbox One
- Mode Playground réussi
- Bande son rock
- Modes local
The Bad
- Gestion du freinage
- Gestion des dégats presque inexistante