Développé par Bethesda Game Studios et édité par Bethesda Softworks, Skyrim est le cinquième volet de la saga The Elder Scrolls. Récompensé plus de 200 fois, distingué comme jeu de l’année lors de sa sortie et digne successeur d’Oblivion, ce nouvel opus voit le jour en 2011 sur Xbox 360 et met en scène des dragons, un univers froid et neigeux qui tranche avec l’ambiance plus colorée de son prédécesseur.
L’histoire se déroule dans la contrée de Skyrim, près de 200 ans après les événements narrés dans le précédent opus. L’assassinat du Haut-Roi de Bordeciel a plongé le pays dans la guerre civile et pour couronner le tout, c’est le moment que choisit Alduin pour réapparaître. Une seule personne peut rétablir l’équilibre, le Dovahkiin, « fils de Dragons » et ça tombe bien : c’est vous !
Dès la phase de création de votre personnage, Skyrim brille par les modifications apportées à l’instar de ses prédécesseurs avec un système de customisation assez simplifié. Argoniens, Rougegardes, Elfes noirs, Khajiits… ces classes possèdent chacune leurs prédispositions naturelles. Dixit donc les races « phares » de la saga avec leurs attributs majeurs et mineurs. Le souhait de Bethesda étant ici d’octroyer une liberté d’évolution totale, espérant ici toucher un plus large public. Vous pourrez donc à présent utiliser n’importe quelle aptitude (arme à une main, magie, furtivité…) sans avoir à repasser par la création d’un nouveau personnage. Un changement majeur dans les bases de la saga.
Le jeu met le joueur dans la peau d’un inconnu, tout juste arrivé dans la contrée de Bordeciel (« Skyrim » en anglais, d’où le nom de l’opus), alors déchirée par une guerre civile qu’une invasion de dragons belliqueux ne fait qu’empirer. Le personnage incarné par le joueur s’avère en fait être le dernier » Enfant de Dragon » qui, ayant découvert ses pouvoirs, est le seul être capable de mettre fin au conflit qui ravage le pays et de vaincre les dragons réveillés de sommeil millénaire par Alduin, le « Dévoreur des Mondes ».
Une trame principale qui vous tiendra en haleine de nombreuses heures. Avec entre autres des missions telles que celles de la guilde des voleurs, la confrérie noire ou encore la recherche des artefacts Daedriques, s’ajoute une multitude de quêtes annexes qui invitent le joueur à faire des choix, à prendre parti et à découvrir un vaste monde ouvert inspiré de la culture nordique, peuplée par de nombreuses ethnies (Nordiques, Impériaux, Bretons, Rougegardes, Argoniens, Elfe des Bois, Haut-Elfes, Elfes Noirs, Khajits, Orques, Falmers, etc.), mais un monde mêlant vastes plaines, sommets enneigés, vallées boisées, grottes sombres, temples perdus et citadelles…
On prendra également plaisir à retrouver les bonnes vieilles méthodes d’artisanat via la forge, de l’alchimie et de l’enchantement. Libre à nous de passer du temps à créer et améliorer nos propres armes, potions ou sorts, ou bien préférer ne pas s’en occuper et ne faire qu’acheter ou voler ce qui nous intéresse.
En effet, le mot d’ordre est définitivement liberté ! Bien qu’il soit possible de ne suivre que la quête principale, on se retrouve vite avec une myriade de tâches secondaires à force de rencontrer des personnages dans le jeu. On rejoint alors des guildes, on s’aventure dans des donjons où l’on part à la recherche d’une personne disparue. Les choix ne manquent pas et il n’est pas rare de passer plusieurs heures à fouiller le moindre recoin de la vaste région du jeu plutôt que de continuer à en savoir plus sur le centre du jeu.
En tant que fils de dragon, vous aurez également la possibilité d’absorber leurs âmes et leurs cris. Cela vous permettra également de comprendre pourquoi et comment les dragons sont revenus à la vie. Assez variés et spectaculaires (souffle de flamme ou de glace, un boost de vitesse soudain, orage spectaculaire dont les éclairs tuent vos ennemis), les cris font en fait font office de super sorts et cohabiteront avec le système de magie classique. On ne peut d’ailleurs plus réellement créer ses propres sorts, même si le nouveau système dissocie les deux mains, chaque main peut individuellement porter une arme, un bouclier, ou utiliser la magie permet de combiner les effets pour obtenir des attaques magiques plus puissantes. Pour le reste, il suffira de lire les livres idoines pour apprendre à cramer son prochain, ressusciter des cadavres ou invoquer toutes sortes de cochonneries.
Cependant, libre à vous de profiter de la grande richesse de Skyrim avant de poursuivre cette quête, que ce soit pour mieux s’équiper ou pour le simple plaisir de vaquer à vos occupations. Seuls quelques dragons errants viendront vous attaquer pour vous rappeler que vous n’êtes pas là pour attraper des papillons et dépecer des loups pour en faire des armures en peau.
Même si l’on peut déplorer l’absence d’un mode multijoueur (qui s’ajoutera au grand univers de la saga via Elder Scrolls Online), vous pourrez compter sur quelques compagnons d’armes qui même s’ils ne sont que de simples PNJ, ils seront parfois d’une aide précieuse pour mener vos quêtes à leur terme. Utiles au combat, ne serait-ce que pour distraire les ennemis qui attaquent en groupe, ils permettent aussi de transporter des objets pour les revendre ensuite si l’on ne peut plus porter plus d’équipement sur soi. Il ne sera cependant pas possible de le faire voyager sur notre cheval pour découvrir de nouvelles zones. Celles déjà découvertes sont heureusement accessibles en voyage rapide qui évite de refaire tout le trajet.
Skyrim intègre aussi un système d’atouts assez semblable aux perks des Fallout. En résumé, à chaque gain de niveau le joueur obtient un point qu’il pourra dépenser (immédiatement ou plus tard) dans l’un des arbres de compétences représentés sous forme de constellations. Chaque point des 18 constellations est un atout, donnant par exemple, dans le cas de l’école de magie Desctruction, un bonus sur la puissance des doubles sorts, sur leur coût en mana. Chaque atout débloque de nouvelles branches de l’arbre de compétence en question, et permet donc de booster son perso avec des avantages le rendant encore plus impitoyablement efficace à mesure que l’on progresse.
En termes de durée de vie, la trame principale se boucle moyennant une vingtaine d’heures. Pour les aventuriers, cette durée peut être complétée par d’innombrables quêtes annexes à dénicher dans la vaste région de Bordeciel, dont certaines sont générées aléatoirement afin de procurer au titre une longévité quasi infinie. Même si la version Xbox 360 n’est pas rétrocompatible, vous pouvez retrouver Skyrim au prix de 39,99 € pour l’édition spéciale. Cette édition comprend le jeu de base mais aussi l’ensemble des DLC parues à l’époque : Dawnguard, Dragonborn et Hearthfire. Je vous souhaite donc une agréable expérience au travers de l’aventure du Dovakhiin et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau jeu du placard.